descendant tous d’une origine commune. A cela il
faut ajouter encore que le dialecte est exactement
identique partout :
Pour le docteur Ja cq u in o t, qui attache en général
peu d’importance aux différences secondaires, « les
» Nouveaux-Zélandais ont conservé intact le type
» polynésien ; aucune différence un peu tranchée ne
» saurait les distinguer des naturels qui habitent les
» archipels, situés au nord et à l’est. Quoique sous
» un climat plus froid , leur teint n ’est pas plus blanc
» e t , de même que dans les autres archipels, on re-
» marque parmi eux quelques rares individus plus
» bruns que les autres. »
Si les descriptions des Nouveaux-Zélandais que
nous ont données les voyageurs, s’accordent assez
bien en ce qui concerne les caractères physiques, il
est loin d’en être a in s i, comme on le voit à l’égard
des ressemblances ou des différences que ces Nouveaux
Zélandais présentent, soit entre eu x , soit avec
les autres peuples.
M. Pickering dépeint aussi les Nouveaux-Zélandais
comme différant à peu d’égards des Polynésiens tropicaux.
Si on les représente habituellement avec un
air plus triste que ces de rn ie rs , il pense que cette
circonstance est due à leur extrême tatouage ; si on
les regarde comme ayant le nez plus proéminent, il
croit que cela est dû à leurs joues moins pleines, et
quant à la taille des Nouveaux-Zélandais, bien inférieure
à celle des Taïtiens et des Samoans, et ne
dépassant pas celle des Européens, M. Pickering est
porté à penser que cette différence est due à une
nourriture moins abondante ou moins substantielle.
Les vues des principaux auteurs , touchant les
Nouveaux-Zélandais, étant résumées, il nous faut
examiner d’une manière comparative, les matériaux
que nous devons à M. Dumoutier. Ce naturaliste a
pris les empreintes du visage de plusieurs individus.
Trois hommes et une femme sont représentés dans
son atlas ; l’un est de l’île Ika-na -mawi, les autres
d’Otago sur la côte de Tavaï-Pounamou. Ces trois
derniers offrent absolument les mêmes proportions
dans les traits du visage. La face est en ovale assez
court; le front est étroit et très-rejeté en a rr iè re ;
les yeux sont petits ; le nez est grand , sensiblement
aquilin; il équivaut à plus du quart de la hauteur
totale de la face; l’oreille est plutôt petite, atteignant
à peine la longueur du nez ; les pommettes sont très-
saillantes même chez la femme dont la figure est
grasse. La bouche est fort grande avec les lèvres médiocrement
épaisses ; les angles de la mâchoire sont
saillants. Ce sont des visages anguleux, mais il faut
noter que les lignes profondes et rapprochées du
tatouage déterminent des dépressions qui tendent
à changer l’expression de la physionomie, comme
l’a remarqué M. Pickering.
Quant à l’homme de l’île Ika-na-mawi, ses traits
présentent bien les mêmes caractères généraux que
chez les Tavaï-Pounamiens, avec des différences sensibles.
Chez celui-ci le visage est remarquablement
court : c’est une face ronde et anguleuse, tout à la
Anthropologie. 10