cependant à la ba se , des yeux n o i r s , très-enfoncés,
petits et très-vifs, le nez p e t i t , assez la rg e , quelquefois
droit ou a q u ilin , les lèvres épaisses et la
couleur de la peau d’un brun noirâtre cuivreux, mais
variant de la teinte claire du cuivre à une riche
nuance d’acajou ou de chocolat et même presque au
noir.
Dumont-d’Urville a décrit aussi les Nouveaux-
Zélandais D’après sa description ils sont d’une stature
élevée, bien faits, d’une couleur tannée mais
non pas très-foncée; leurs cheveux sont longs,
plats , n o i r s , quelquefois châtains, leurs yeux sont
grands et bien fendus, le nez bien fait avec les n a rines
dilatées, enfin ils ont peu de poils sur le corps.
Le célèbre voyageur remarque qu’outre les naturels
, auxquels se rapporte cette description, il y
a des individus plus p e tits , plus tra p u s , d’une couleur
foncée sans être n o ire , avec des cheveux crépus,
la barbe frisée, de petits yeux enfoncés et perçants
et toutes les parties de leur corps beaucoup
plus velues.
Pour d’Urville cette diversité dans les caractères
physiques des Nouveaux-Zélandais, ne doit pas impliquer
l’idée de deux races distinctes, mais seulement
de deux variétés. Néanmoins il a dme t, chez
les naturels de la Nouvelle-Zélande, la possibilité
d’un mélange entre des conquérants polynésiens et
une race indigène qui aurait ressemblé aux insulaires
‘ Voijage de /’Astrolabe, t. II, p. 387.
des Nouvelles-Hébrides et de la Nouvelle-Calédonie.
Il est à peine besoin d’ajouter que cette supposition
ne s’appuie sur aucun fait ; c’est une simple idée
lancée au hasard.
Le capitaine Dieffenbach, auquel on doit le plus de
renseignements sur la Nouvelle-Zélande, veut que
les hommes de cette région soient de deux races
distinctes.
Les hommes appartenant à la première de ces
races, d it- il, qui est de beaucoup la plus nombreuse,
sont généralement d’une taille élevée, d’une constitution
musculaire et bien proportionnée. Leur crâne
souvent approche, dans sa coupe, des têtes européennes
les plus intelligentes. — Cette dernière assertion
serait de nature à tromper les anthropologistes,
SI 1 auteur n ’ajoutait ; « On doit dire cependant, en
» général, que la dimension est plus longue du front
» a l’occiput, le front lui-même est h au t, mais peu
» etendu vers les régions temporales, etc. » Comme
on le voit d’après c e c i, le crâne des Nouveaux-Zé-
landais n ’a pas précisément la forme générale de
celui des Européens.
Le capitaine DieiTenbach paraît avoir pris un intérêt
particulier pour les sauvages qu’il a visités, ce qui
n’est pas rare de la part des voyageurs. Et continuant
a faire un portrait assez agréable des Nouveaux-
Zelandais, il dit : « Leur couleur est d’un brun clair,
« variant beaucoup d’intensité , mais quelquefoi^
» elle est même plus claire que celle d’un homme du
» midi de la France ; le nez est droit et bien coupé