vàmcs le vent alisé du N.E. qui uous conduisit rapidement jusq
ü à Ténériffe, avec un courant assez régulier de douze milles
par jo u r , portant au S.S.E.
Comme je ne connaissais aucun plan détaillé du petit groupe
des iles S alva g e s , je résolus en passant d’en faire la géographie,
et M. Lottin fut chargé de ce travail.
Le 12 juin, à une heure après-midi, nous aperçûmes la grande
Salvage qui nous restait à environ 20 milles dans l’O .S.O. Le
vent était alors à l'E.N.E. jo li frais; nous l'eûmes bientôt approchée,
et nous prolongeâmes sa partie orientale de for t prés.
A cinq h eures , ï Astrolabe se trouvant à 2 milles dans l ’E s t ,
une station astronomique servit à déterminer sa position eu
lon g itu d e , et plusieurs séries d’azimuts donnèrent le relèvement
exact d’une de ses pointes.
Cette lie peut avoir 3 milles de circuit et deux ou trois cents
mètres d’élévation. C’est uu plateau à bords escarpés dont la surface
n’offre guère que quelques broussailles rampantes sur le
sol. Quebpies rochers détachés l’accoinpaguent dans la partie
de l ’Ouest.
Après la sta tion , uous avons passé â 1 mille de la pointe S.E.
en nous dirigeant sur les petites Salvages. Ce petit groupe, qui
est à 8 milles daus le S.O. i /4 O. de la grande S a lv a g e , se compose
de plusieurs petits rochers qui entourent M o t du Pilon ,
qui n'est lui-même qu’un pic peu é levé , déchiré et noirâtre. A
sept heures du soir nous eu passions à 2 milles dans le S .E ., et
notre exploration était terminée.
Suivant Horsburgb, la distance entre les deux groupes serait
plus g ra n d e , en même temps que les différences en longitude
seraient moindres que nous ne l’avons indiqué sur notre carte.
S'il était reconnu par la suite que Horsburgb avait raison,
il faudrait que notre route entre les deux groupes eût été altérée
p a rm i courant local dont nous u’aurioiis pas eu le moyeu
d’estimer l ’action.
Quant à la longitude que nous assignons à la grande Salva g e ,
elle doit être fort près de la vérité , attendu (jue cette position
est iiiimédiatement liée à celles de Santa-Cruz et d'Algésiras.
Le thermomètre à l'air varie entre iG° et 20°, et â la surface
de l’eau il se maintient à la station de 19“ environ.
Le 14 , â quatre heures du soir, nous laissâmes tomber l'ancre
devant la ville de Santa-Cruz. Nous passâmes six jours au
m ouillag e, et la marche des montres fut observée avec soin.
La latitude que nous avons adoptée est celle qu’on trouve
dans la Connaissance des temps, savoir :. . 28” 28' 3o" lat. N.
Notre position en longitude résulte de la différence des méridiens
de la pointe Gétarès, près Algésiras, et du môle de Santa-
C ru z , de ïé n é r i f fe , mesurée par toutes nos montres, en employant
la moyenne de leurs marches diurnes observées au
point de départ et au lieu d’arrivée. Ces marches avaient très-
peu varié dans l’intervalle de quinze jours.
Cette longitude s’est trouvée d e 18° 33 27" long. O.
M. Duperrey adopta pour ce même
p o in t.................................................................... 18 33 3o
La déclinaison observée à terre a é t é . . 22 87 N.O.
Pendant la durée de la re lâ ch e , nous n’avons guère éprouvé
que des brises faibles et variables du Nord à l’Est. Le temps
était beau, bien que l’horizon fût habituellement embrumé.
Le baromètre s’est constamment soutenu près de 20’’- 3)5. Le
thermomètre a varié entre les limites de 18° et de 23“, tant à
l’air libre qu’à la surface des eaux de la mer.
Voyage, de l'A strolabe. 4 3