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N . , et au premier aspect ressemble à une île. L a pointe N.
elle-même est formée par la terre basse qui s’a vance , et est remarquable
par un monticule allongé en forme de cara|i retranché
, semblable au cap Matifou de la baie d’Alger.
Droit au N. de Salayer vient la première ou la plus au S. des
trois petites îles; elle peut avoir uue lieue de c ir cu it, est bordée
de rochers k pie, minés par la mer, de moyenne hauteur , de
forme unie , et couverts d'arbres rabougris. I.e passage entre
elle et Salayer a nn mille et demi de la rg eu r ; mais on voit aux
deux pointes une teinte bleue qui indique qu’il ne faut pas les
serrer de près. Quant à la pointe N . de cette île , elle est extrêmement
saine ; nous en avons passé à moins d’un mille, et il est
sûr qu’on pourrait au besoin la ranger de plus près sans danger.
Au N. de la première île se trouve la seconde, qui est plus
basse et de moitié plus petite ; ce passage a environ 4 milles
de largeur et est sain.
Au moment où file du Sud nous restait au S. à un mille ,
elle nous masquait totalement f ile de S alay e r, et de l ’autre
côté, la seconde ile se trouvait droit au N. à nous, et par la
pointe de Célèbes la plus orientale en vue.
La troisième île , plus grande que les deux autres, est dans
l’O .N .O . de la seconde, et l ’on aperçoit par-dessus, les monta
«-nés de Célèbes, qui ne sont pas très-élevées et se présentent
sur divers pbans.
Nous avons placé la pointe N. de l ’île du Sud par :
L a t it .............................. 5” 44' 35" S.
L o n g it ........................... I I 8" 8’ lo" E.
Les jours suivants, favorisés par une jolie brise de S .E . et
une mer unie , nous continuâmes rapidement notre route vers
l ’O. i /4 S .O . et l ’O.
Le 27, nous eûmes connaissance des îles Carimon-Java , que
nous laissâmes à environ 5 lieues dans le N ., poursuivant notre
route vers fO . 1/4 N .O .
Nous plaçons le sommet dc la principale de ces iles par ;
5» 46’ 20" latit. S. et 108” 18' longit. E.
Le 29, le temps était bruni eux; nous vînmes sur bâbord jusqu'au
S .S .O . , ailn de reconnaître la côte de Ja va , pour ne pas
dépasser Batavia, où j ’avais r inlentiou de m’arrêter. A 7 heures
5o minutes du matin , la sonde rajqiorta 22 brasses, vase, puis
elle eoiitinua de donner â peu ]irès la même profondeur; à 9
beures 3o minutes, on aperçut la côte du S .S .O . au S . , mais
la brise tomba peu à ]ieu, et à 10 heures, nous étions presque
en calme. Nous reconnûmes bientôt la pointe Carawang, qui
termine â l’E. la grande baie de Ba ta via , et nous fîmes route
pour gagner le mouillage. Vers midi, la brise se rétablit à
l’E .S .E . variable jusqu'au N .E . , et nous mîmes toutes nos
voiles pour en profiter; enfin à 7 heures 5o minutes du soir,
nous laissâmes tomber l ’ancre par 7 brasses, foud de sable. Il
y avait sur la rade plusieurs bâtiments de commerce et deux
navires de guerre bollandais.
Etant au mouillage, nous relevions :
Le D ôm e S. 4° ELa
balise de l ’E ..........................N. 25 E.
La balise de l’O ......................... N. 43 O.
Ile Leyden...................................... N. 3y E.
Ile O n ru s t.......................................N. 5y O.
Ainsi qu’ou a pu le voir déjà, la traversée de Manado â Batavia
fu t d’abord successivement contrariée, durant les 17
premiers jo u r s , par les brises faibles et variables en tout seus,
et les calmes. Les courants furent aussi variables avec une force
moyenne. Au N. de Bourou, le 21 a oût, nous rencontrâmes
enfin la mousson régulière de l ’E . S . E ., qui continua de nous
Voragc de ¡Astrolabe. I 1G
Aoùl
1828.