A o ù l
1827.
éclaté à lo heures 45 miuutes du soir, et a produit d’abord
une brusque et violente bourrasque accompagnée d'éclairs
très-vifs et d’un tonnerre assourdissant, qui a duré i 5 miuutes;
à cet orage a succédé uu déluge de pluie [icndaiit une demi-
heure. Puis tout s’est calmé, et le reste de la nuit a été tranquille.
Le ig , dès cinq heures du m a lin , nous avons remis le cap
à l’O . , afin de poursuivre notre route daus le détroit de Jobie.
Les terres de cette ile conservent le même asiiect de la manière
la plus uniforme, e tla cote, daus toute son étendue, ne parait
offrir aucune ause, aucune crique proiire à recevoir un bâtiment
de notre dimension.
Lors des angles horaires, à 8 heures 12 minutes du matin ,
uous étions â 8 milles dans le N. d’une poiute [dus saillante que
les autres, et que nous avons nommée pointe du milieu, eu
égard à la longueur de l'ile. Après la pointe du m ilieu , la côte
court droit à l ’O.
Les îles des Traîtres disparaissent dans le N . E ., et les terres
de Mysory se montrent ]jeu à peu; fort basses dans leur partie
orientale, elles se relèvent par degrés vers fO . , et présentent
quelques monticules de hauteur médiocre.
On voit peu de fumée sur Jobie et point de traces de culture,
ce qui annonce une faible population.
Am id i , nous vimes que le courant nous avait [lortés de 12
milles vers fO .S .O . dans les 24 b eures, nous relevions déjà
à 5 lieues dans fO . 1/4 S .O . les Deux-ilots.
A 2 heures du soir, on aperçut les hauteurs de l’ile Bultig
â plus de i 5 lieues daus l ’O. 1/2 S.
A 3 heures 8 minutes du so ir , nous fîmes une station en
observant des angles horaires, sans avoir aucuu point remarquable
sur notre méridien. La terre la plus voisine était les
Deux-ilots, à 7 milles daus l’O .S .O . ; ils sont bas, boisés, à 6
milles de la côte de Jobie, et uous ont paru parfaitement sains.
JYous ne vîmes aucune trace du grand brisant qui les environne
sur la vieille carte hollandaise de la baie du Geelwink.
A'ers 4 beures du soir, une pirogue, qui s’était détachée de
Mysory, semblait faire route sur uous; mais après avoir amené
ses voiles, elle est retournée vers la terre avec ses pagaies.
A six b eures, uous ii’étioiis pas à plus de 4 milles au N .E .
des Deux-Îlots; nous distinguions Ja pouUc O. de Jobic, les sommets
dc Bultig et dans le N. les hauteurs de Mysory , dominées
])ar le mont Scbouten qui parait être la partie la plus
orientale dc cette île aperçue par d’Entrecasteaux.
Toute la n u it, il a fait à peu près calme, et nous avons fdé à
peine un demi-mille. Toutefois , par fe ffe t du courant, nous
nous étions avancés vers l’O . N . O ., et le 20 au jour, nous avions
perdu de vue les Deux-îlots,
A 8 heures 3/4 , nous fîmes une station, observant des angles
horaires à i 5 mille sd ao sleN . i 5” E. de lapoin te occidentale de
l ’ile Jobie, que nous plaçons par 1° 34' lat. S. et i 33° l'lo n g . E.
La longueur de l ’i l e , depuis la pointe Jacquinot juscpfà la
pointe O ., est de 90 milles sur la direction de l ’O. 8° N. Après
la pointe O . , la côte parait fuir vers le S .E .
L ’ile B u ltig , qui suit Jobie dans l'O. 1/4 N .O . , n’en est
séparée que par un canal de sept milles de largeur qui uous a
paru sain.
A la pointe E. de Bultig sont trois ilôts arrondis et deux
rochers nommés les Trois-soeurs sur la carte hollandaise; ils
sont de moyenne hauteur, et forment près de terre un groupe
sans récifs. Devant la pointe O. sont deux petits ilôts semblables
que j ’ai nommés les Frères.
Bultig, qui a onze milles de longueur E. et O . , est beaucoup
moins élevée que Jobie. Elle est formée de deux montagues qui
lui ont sans doute valu son nom ( ile Bossue); eutre les deux,
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