A midi 20 minutes, on vit l’ile Tlfore , à 34 milles dans le N.
i /4 N .E . , et quelque temps après, l’ile Meyo. La brise tomba,
et nous demeurâmes plusieurs beures sans gouv erner , livrés
au courant qui uous portait vers le N .O . L’ile T ilo rc est basse
et p la te , les terres de son extrémité occidentale sont un peu
(jlus élevées que le re s te , et c’est la seule partie visible lorsque
l’on est éloigné. Le vent se fixa à l ’O .N .O . , et nous recommençâmes
à louvoyer.
A 5 beures 45 minutes, nous aperçûmes daus le N .O . t/4 O.
le mont K lo b a t de Célèbes, dont nous étions alors à 78 milles.
A 6 beures du soir, nous nous trouvions à 8 lieues dans le S.
de Tifore.
La n u it, la brise fraicbit au S . S .O . , et nous fîmes bonne
ro u te , malgré uu temps couvert et une pluie presque continuelle.
Au jour, le 25 , l ’ile Meyo nous restait à 35 milles dans l ’O .,
et les terres de Célèbes nous restaient environ à la même distance
dans l ’O .N .O .
I/immense cône du mont K lo b a t domine toute cette partie
N. de Célèbes, qui est en général trè s-é le vé e ; les pitons des
Deux-Soeurs et celui du V o lcan l’accompagnent vers l’E. Le
sommet dn Volcan est a|jlati et aride, tandis que la partie inférieure
est bien boisée, excc|)té près de la pointe qui forme
l’entrée du canal compris entre l’ Ile Limbe et la terre. Le
double piton des Deux-Soeurs est aigu et boisé jusqu’au haut.
Dans le S .O . du mont K lo b a t , les terres ont une élévation
beaucoup moindre, et finissent par une pointe basse, tandis
que les hauteurs sont moins considérables et s’éloignent dn
bord de la mer.
La partie E. de cette pointe de Célèbes est protégée par l ’ile
L imb e , langue de terre étroite, peu élevée, et rapprochée du
rivage, dont elle suit en partie les sinuosités, car nous ne pûmes
parvenir à voir la mer libre entre les deux. Elle est boisée,
excepté au bord de la mer, et sa côte parait très-saine.
A 8 heures du matin, on observa des angles horaires; à midi,
lors de la la titude, le mout K lo b a t nous restait à 34 milles
dans l’O. 1/2 N.
Dans la matinée, nous aperçûmes l ’ile Banka et des terres
éloignées de Célèbes, que leur distance faisait paraître comme
de nombreuses îles; mais le soir nous distinguions très-bien le
cap Coffin et toute l’étendue de la côte jusqu’à file Limbe.
A 2 heures 35 minutes du soir, nous eûmes de nouveau des
angles horaires ; à 4 beures 48 minutes, nous trouvant à i o
milles daus l ’E . N .E . de la pointe N. de Limb e, nous laissâmes
porter â l ’O. poum on s rapprocher du cap Coffin, et, â minuit,
nous primes la bordée de l ’E ., louvoyant pour attendre le jour.
Nous conservâmes toute la nuit en vue le cap Coffin et la
partie orientale de l ’ile Limbe.
Dans cette journée du 25, nous avons aperçu dans le N. les
des Béjaren, Tagolanda et Siao, mais nous n’en avons pas approché
à Jilus de 22 milles. Ces des sont élevées. Siao, la jilus
septentrionale, est coupée borizontalemeiit.
Le 26, au jour, nous nous trouvions à environ 5 milles au
N. de l’ile Limbe, ayant éprouvé de forts courants vers le N.,
dont nous ressentîmes fe ffe t ju sq u ’à ce que le cap Coffin fût
doublé. Tonte la cô te , depuis l’île Limbe ju sq u ’au caji Co ffin,
forme un enfoncement dans lequel se trouve uu îlot b o is é ,
élevé, devaut une partie de terre nn peu avancée.
Nous gouvernions pour donner d an s le détroit de Banka; à
7 heures 3o minutes, on observa des angles horaires à moins
d’une lieiie daus l ’E. 1/4 S .E . du cap Co ffiii, que nous vinmes
raser à un demi-mille, nous dirigeant directement sur le caji
N. de Célèbes. Le caji Coffin est élevé, prescjue taillé à p ic , avec
quelques rochers à sa base. Des deux côtés du cap, la eôte
Voyage dc VAstrolabe. I J 3
J iiillü l
1828.