M«r. en attendant que la France pût lui jo u r y consacrer unmonu-
uient plus durable et plus digne de sa puissance.
La petite île Manevai, de moyenne bau teu r, et bien boisée,
peut avoir deux tiei’sd e mille de c ircuit; on l’aperçoit du large
par la passe de l’E ., et elle peut servir d’amer pour éviter les
coraux de la baie de Tevai.
Le village de Manevai, à la pointe S. de l ’Ile, est séparé en
deux parties distinctes, l’u ne, précisément à l’extrémité S . , el
l’autre un peu plus à l ’E.
De même que Tevai est le seul lieu liabité de l’autre b.aie,
Manevai est l’unique village existant sur les bords de la baie
Manevai. Il peut compter i 5o habitants.
L ’ilot des Mangliers n ’est distant que de quelques toises de
l ’ile Manevai, et est également assis sur le plateau aux huîtres;
¡1 n ’a que 3 ou 4 câbles de circonférence; il est bas, couvert de
mangliers, comme son nom l’indique.
La baie de Manevai est formée par la côte O. dc l’île Tevai
et une partie de la côte orientale de f i le de la Rech e rch e; au
S . , elle est fermée par le plateau du Mausolée et celui aux
huîtres, et au N. par les récifs qui entourent le g ro up e, et qui
offrent, dans cette direction, une passe étroite par laquelle
nous sommes sor tis , et à laquelle nous avons laissé le nom de
Passe du Nord.
La longueur de la baie est d’environ une lieue du S. au N .,
sur une largeur uniforme d’un mille. Vers la ¡tasse de l ’E. et
les deux plateaux, le fond est de v ase , et la profondeur variable
de 36 â a 5 brasses. En remont.ant vers le N . , on trouve 4o
et 45 brasses, vase, puis la soude ne trouve ¡ilus le fond â
45 brasses. Une fois cependant, par le travers de la poiute
'Vlambili, et au milieu de la largeur de la baie, on a eu
16 brasses, corail ; tandis que tout à l’entour on ne trouvait
point de fond par 45 brasses. La pointe Mambili cllememe
ne ¡larait pas saine, et on fera bien de fréijuentcr de jiré-
férence la côte de T é v a i, d’autant plus que le vent régnant
liabituellement de l’E . , on se trouvera au vent et maître de sa
manoeuvre, pour donner dans la Passe du Nord.
Cette passe est une étroite coupure dans les récifs qui entourent
le g roup e, elle se dirige du N. au S . , sa longueur est
d’un mille, sur une largeur moyenne de 2 encâblures; au
milieu, on a continuellement 45 brasses sans fond, mais la
partie du sud est rétréeie et obstruée par plusieurs pâtés de
coraux, sur lesquels ou n'a que 4 et 3 brasses d’eau.
Entre les récifs et la partie N. de l ’île T e v a i, existe un
passage auquel nous avons donné le nom de Passe du
N .E . Du côté de l ’E ., l'entrée n ’a pas moins d’un mille et demi
de la rg eu r, mais le fond en est très-irrégulier, et vers le milieu,
a côté de 35 brasses, on rencontre 5 brasses, corail. Après
avoir franchi cette espèce de b ar re, la sonde ue donne plus de
fond â 5o brasses pendant près de 2 milles, en allant vers
l ’O . ; on rencontre ensuite plusieurs bancs et pâtés de coraux,
entre lesquels il faut passer, puis on se trouve daus la baie
Manevai. Cette passe une fois bien reconnue, ou des canots
balisant les bar re s, elle sera bien plus praticable que la passe
de l’E . , pour entrer dans la baie Manevai.
Sur la partie S. de l ’ile de la Recherche, les baies Nimbe
et Saboe pourraient offrir uu mouillage ; la première su r to u t,
qui n’est qu’à deux milles de la pointe de l’A strolabe ( poiute E.
de l ’île de la Recbercbe), parait être d’uu accès facile; le passage
eutre les récifs et la côte est large et peu obstrué par les coraux,
et on pourrait sortir par la coupure â l ’Ü. de l’ilot
Makaloumou.
Nos canots ont fait trois fois le tour entier de l’ile eu dedans
des récifs, d’abord pour découvrir le lieu précis du naufrage
des navires, ensuite pour se procurer le plus de renseignements
io5.
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