force durant les 2Î\ heures, portant tantôt au S .E . , tantôt au
S . O ., et quelcpiefois eu <f autres directions. Une fois qu'on fut
rentré dans la zone in tertropicale, leur action resta long-temps
encore très-variable; mais uue fois ([u’on fut sur le parallèle de
I I à 12°, ils portèrent plus régulièrement daus la direction
de rO . au N .O . , avec des forces de 12:1 i 5 milles dans les
24 beures. Variable et incertain daus la zone tempérée, dans
la zoiie équinoxiale le vent resta presque constamment fixé
entre l'E .N .E . et T E .S .E . , m.ais presque toujours faib le , et
souvent accompagné de graius. De la pointe de la Tasmanie
jusqu’au 19“ degré de latitude méridionale, la température
s'éleva par degrés de i4 à 27°; puis, au-delà de ce parallèle, le
thermomètre indiqua habituellement 2 7, 28 et quelquefois
29°, jour et uuit, à l’air libre comme à la surlace des eaux.
X X I ,
O P E R A T IO N S SU R V A N IK O R O .
Le groupe des îles Vanikoro se compose de deux îles d’inégale
étendue; nous avons donné le nom d’ile de la Recherche
à la plus grande, et de Tevai à la plus petite. La première ii’a
pas moins de 33 milles de circonférence, taudis que fa u tr e n’eu
a pas plus de neuf. La population de ce groiqie est très-peu
considérable. Les côtes seules sont habitées, et tout l ’intérieur
n’offre qu’une forêt compacte, sauvage, et |)resque impénétrable.
Je ne pense ]ias qu’on puisse estimer à plus de douze 011
quinze cents individus le nombre total de ses habitants, qui
sont répartis dans une dizaine de villages.
CIIAP. IL — HYDROGRAPHIE. 411
Le mont K ap o go , jioint culminant de file de la Recbercbe,
a 4y4 toises d’élévation, et peut facilement s’apercevoir à
20 lieues de distance. Nous lu i assignons la position de 1 1 “ 38' lat.
S. et 164“ 21' long, E.
En ou tre , plusieurs jietits ilôts, Noungna, Makaloumou,
liouu-ha, Nanoun-ha, sont situés sur les récifs qui entourent
le groupe, et, dans la baie iulérieure, on en trouve deux autres,
dont l ’un, médiocrement élevé, porte le nom de Maneva i;
l’autre est très-bas.
Toutes ces terres sont environnées par un immense ré c if de
36 milles de circonférence, et dont la distance aux côtes varie
de I à 2 milles. Sauf (¡uelques passes étroites, il est continu
daus toute cette étendue, et n’est interrompu que dans la partie
de l’E . , l’espace de huit mdles environ. Encore dans cet espace
et devant la pointe orientale de T e v ai, règne un brisant isolé
(|ui s’étend à plus d’un mille au large. Le récif général estformé
par des couclies comp.actes de coraux que la marée laisse en
partie à sec, et sur lesquelles s’élèvent de distance eu distance
des rochers nus, noirâtres, plus ou moins volumineux, et dont
la hauteur varie de quatre à six et même huit pieds.
En dedans de ce b risant, et dans l ’espace compris entre cette
ceinture et le r iv ag e, la profondeur de la mer est généralement
de 3o à 40 brasses; mais on y trouve de nombreux ¡lâtés
de coraux qui s’élèvent ju sq u ’à 3 et 2 brasses de la surface des
eaux, ce qui rendrait la navigation de ces canaux embarrassante
pour des navires d’une certaine dimension.
La côte elle-même est ¡lartout bordée jiar un ré c if de corail,
(¡ui s’étend à une ou deux encâblures au la rg e , et rend le plus
souvent sou accès difficile et dangereux, même aux petites
embarcations, l.a plage de Païou, et un très-petit espace devant
ü c i li , sont les seuls points à notre connaissance qui en
soient exempts, et où les canots puissent aller ju sq u ’à terre.
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