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(les navires peuvent entrer et venir mouiller par la brasses
Ibudde sable, eu dedans du récif. Ce bassin est rétréci par la
vase qui borde la còte et qui s’étend devant le village jusqu a
1/3 de câble.
Sur ce r é c if, et dans le N . O . du v illa g e , se trouvent deux
petits îlots ; le plus près est b a s , l'autre est élevé et bien boisé.
Le canot aborda devant Likou p an g , bâti sur une petite r ivière
et défendu par un petit fortin en [lalissades. M. Pâris fit
une station, en prenant pour base raicrométrique la hauteur de
la mâture de la co rv e tte , ce qui cadra très-bien avec le travail
sous voiles.
Le 5 , àm id i i/4 , nous m îmes sous voiles, après avoir obtenu
la latitude ; vers i heure nous aperçûmes le fon d , et la sonde
rapporta plusieurs fois i a brasses, sable et gravier; nous avions
traversé un vaste bas-fond qui se trouve dans f0 .8 ° l \ . du cap
de Coffin et le S. i 4°0 . de la pointe N .O . de Banka.
Nous prolongeâmes à un mille de distance la côte, depuis
Likoupang jusqu’au cap Coffin; elle est peu élevée et formée
d’une suite de petites plages, devant lesquelles nous n'aperçûmes
pas de récifs.
A 4 heures et 1/2, nous sortions du détroit de Banka en doublant
le cap Coffin ; nous trouvâmes dehors une bonne brise
du S . et une mer assez grosse.
Le lendemain 6, nous aperçûmes les terres élevées de Guilolo
dans l'E . S .E . à 20 lieues ; uous observâmes les angles h oraires
du matin, étant à 20 milles dans le N .N .E de la petite
ile Meyo. Les vents restant fixés au S . S . O ., nous conservâmes
les amures à tribord toute la jou rn é e , et â 6 heures nous
virâmes de b ord, n’étant jdus qu’à 6 lieues de Guilolo. Cette
grande ile est généralement élevée et formée de hauts sommets
réguliers; nous la conservâmes en vue jusqu’au 9.
La journée du 7 fut employée à louvoyer; àmidi, nous étions
a 5 lieues dans l'E . 1/4 N . E . de l ’île M e y o , et à 6 heures du soir
â 3 lieues à l ’E . de sa pointe S .; elle est peu élevée, d’une
pente douce, avec un sommet plat et uniforme.
Les journées suivantes des 8, 9 , 10, nous continuâmes de
courir des bordées pour nous élever daus le S ., avec une,brise
faible et variable du S .S .E . au S .S .O . Nous eûmes en vue
la chaîne d’îles qui s’étend au S. de Guilolo, de R e r ry â
Matcban, eu suivant la direction du S .S .E .
R e r r y , la plus septentrionale, se présente de loin sous la
forme d’uu plateau é levé , de peu d’étendue; on v o it , en approchant,
que ce |jlateau est assis sur uue terre plus basse et
taillée à pic. Le 9 au matin, nous étions â 6 lieues à l’O . de
cette île , et la route nous a fait passer à une distance plus considérable
des autres îles. Terna te, très-élevée, a la forme d’un
piton conique très-régulier, qui descend en pente douce vers
la mer ; le sommet fut presque constamment caché par les
nuages.
T ido re , à quelques milles dans le S .E . de Terna te, l’égale
en élévation, mais le cône est plus aigu et sa pente plus rapide,
surtout vers la partie méridionale de l ’ile. Dans la partie N., la
pente s’adoucit vers le bas et forme une terre plate et élevée
qui forme à peu près la moitié de la surface de l ’ile.
D.ans le S .S .E . , et à moins de 2 lieues de Tidore, nous
aperçûmes, pendant quelque temps, la petite ile de Potbakir ;ii
cette distance, de 10 â 12 lieues, elle offrait deux petits pitons
é g au x , arrondis et adjacents.
Après Potb.akir, et toujours dans le S . S .E ., vient M o tir , île
éle v é e , plate, et descendant à la mer par une pente rapide.
En fin , Matcban termine ce petit groupe; elle est très-élevée
et parut toujours couverte de nuages.
Le I o , à m id i, nous étions à 20 lieues dans l’O . i/4 N . O . de
Matcban.
Voyage de i Astrolabe. J I 5