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Août
(82S.
Les vents, toujours à la partie du S et les calmes, joints à
un courant qui nous entraînait vers l’O ., (1l e_ _lO - à a_o_ _m:inll_es_ _p_ar
jo u r , uous retinrent hors de vue de terre jusqu’au i6 au matin.
Nous apeixùuies alors Xulla-Mangola et Lissa-Matula, dont
nous étions à 9 lieues daus le N.
Xu lla est une île longue, étroite et montueuse ; vue de l’E . ,
dans notre traversée précédente, elle offrait l'asjject de deux
petites iles élevées, placées l ’une par l ’autre sur la ligne E. et
O ., tandis (|ue m alu teuau t, vue du N ., elle olfrait uu développement
d’au moins trente milles de c(3tes.
Le canal qui sépare X u lla de Lissa-Matula a 4 ou 5 milles de
large; un petit ilo t , peu élevé, se trouve [irès de la pointe de
X u lla , qui est presque taillée à pic.
Les journées du 16 et du 17 furent employées à nous élever
d a u s l’E . , afin de passer au veut de Lissa-Matula, et le 18 , a
m id i, uous nous trouvions entre elle et les îles O b y , presquà
égale distance de chacune d’elles.
Le 19, nous aperçûmes les terres élevées de Bourou; mais
leur éloignement, et surtout la brume q u i, dans ces parages,
couvre presque toujours l’horizon, empêcha d’en déterminer
quelques points. L ’après-midi, nous reconnûmes Xulla-Bessy,
ile longue, suivant la direction N . et S . ; elle est peu élevée et
très-rcgulièrc; sa poiute S . est seule bien déterminée, la brume
envelop[)aut son extrémité septentrionale.
Le a o , nous passâmes entre Xulla-Bessy et Bourou, faisant
bonue route vers le S .O . , avec une brise désormais favorable
du S . S . E . â 1 E . S . E .
Le a i , uous eûmes encore en vue la montagne élevée qui
domine la partie occidentale de Bourou; le a a , au jou r, nous
reconnûmes 'W angu i-W an gu i, dont la pointe O . nous restait
dans le S . 1/4 S . O .
Dès 8 heures du matin, nous étious dans le c.iual qui séjiare
Boulon de 'Wangiû-Wangui, etcpii paraît avoir 4 ou 5 lleuesde
largeur.
Wangui-Wangui est de moyenne hauteur et a un sommet en
iorme de table; les arbres de haute futaie sout par groupes
épars, entre lesquels il y a des arbustes et des espaces qui paraissent
cultivés. Dans faprè s-niid i, le temps devint brumeux-
nous prolongions à bonne distance la partie S .E . de Bouton,
et vers 2 beures, ayant reconnu sa pointe S . , nous fîmes route
dessus vent arrière. A 3 beures nous en passâmes à 2 lieues dans
le S ., et nous continuâmes notre route à f O .
Le leudemain 2 3 , vers 9 heures et 1/2 du matin, uous aperçûmes
l’ile de Salayer et nous gouvernâmes de manière à donner
dans le détroit.
Am id i 38', nous donnions dans le détroit, qui fut franchi ra-
jiidement, puis nous continuâmes notre route vers le S . O .
L ’extrémité S. de Célèbes forme, avec la pointe N. de Salayei-,
le détroit qui porte le nom de cette dernière île. La distance
entre ces deux terres est dc treize milles. Trois petites îles le séparent
en quatre passages d’inégale largeur: le second , â partir
de Salayer, est le plus fréquenté, et c ’est celui que nous avons
choisi.
L ’ile de Salayer court N . et S . et a 36 milles dans cette direction;
sa largeur ne dépasse pas 7 à 8 milles; elle présente
des pitons assez élevés qui descendent des deux côtés vers la mer,
en se terminaiu par une terre basse et horizontale. Sa partie
N .E . , que nous avons vue, offre une terre jaunâtre, des arbres
clair-semés et rabougris, quebiues-uns, d’un beau feuillage vert
foncé, qui franchcnt sur les autres ; de larges taches pierreuses,
des endroits cultivés et entourés de murailles, deux villages assez
considérables et quelques maisons éparses. Toute cette céite
E . paraît très-saine ; le rivage est partout bordé de rochers;
une seule petite plage de sable très-blanc parait près de la pointe
ii5.
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