Dans la partie du S. nous remarquâmes des cocotiers et
des pins. Quelques fumées annoncèrent aussi la présence de
l'espèce humaine sur ces plages si différentes, par leur aspect,
des riantes îles de T o u g a , et même des lies richement boisées
de Vitl. A la pointe S.E. nous distinguions quelques Ilots
détachés de la terre. D u re ste , aucun ré c if n’environnait
l’i le , et partout la lame venait briser à la plage.
Sur les 5 b eu r e s , nous vinmes ranger à moins d’une demi-
lieue le cap Co ster , puis nous restâmes toute la nuit aux
petits bords ou en |iannc, avec un temps nébuleux et nue
houle pesante.
Je laissai â cette ile le nom de Britannia en mémoire du
navire qu’on suppose avoir le premier aperçu le groupe
des iles L o y a lty , bien qu’à ce sujet je n ’aie pu me jirocurer
aucun renseignement positif.
Le i6 , au point du jo u r , nous étions à i6 milles dans le
N. 1/4 N.O. du cap Coster; le courant nous avait évidemment
entraînés dans le N .O ., et rapprochés d’une petite ile (lie
Boucher) située dans le N. de Britannia.
Nous finies route vers le S.O., pour rallier la côte sejiten-
trionale de cette dernière ile , e t, en uous approchant, nous
vimes qu’elle forme un enfoncement assez vaste entre les
deux caps Coster et Boussin. Ce d e rn ie r , distant de 11 milles
à l ’O.N.O. du cap Coster, figure une espèce de péninsule, et
est entouré de brisants qui ne s’étendent q ü à une encâblure
ou deux au large. Il forme la poiute N. de Britannia, et nous
l’avons placé par a i ” 22' S. et i 65° 28' E.
L ’aspect de la terre est toujours le même, mais on remarque
dans l ’intérieur des monticules constamment découpés à angles
d ro its , terminés par des lignes verticales ou horizontales,
dont les formes équarrics et régulières rap|ielleiit aussitôt
celles de cliàteaux forts ou de hautes luur.ailles. Cette forme
et la couleur blanchâtre de ces mornes donnent lieu de jienser
que le sol de ces iles est un ca lc a ir e , et probablement nn
calcaire madréporique.
A 10 milles dans l ’O. et presque sur le parallèle du ca|)
lloussin, le cap Mackau forme la pointe N.O. de Britaiinia ;
la côte creuse encore assez profondément entre ces deux
caps , puis elle se dirige brusquement vers le S.S.E.
Le dernier point que notre route nous a permis d’apercevoir
vers le S., est un petit îlot collé sur la terre et à 4 milles du
cap. Depuis cet ilot jusqu’à ceux de la pointe S.E., nous avons
exploré un développement de 4o milles de cô te , ce qui est
|irobablement les 2/3 du circuit de l ’Ile entière.
A 9 heures 34 minutes du matin , lors de notre station des
angles h oraires, l ’ile Boucher nous restait â 12 milles dans
le N.N.O., et nous nous trouvions devant les caps Roussiii et
Mackau, à environ 6 milles de chacun d’eux.
Nous avions alors en vue plusieurs petits îlots qui s’étendent
au N.O. du cap M a ck au , et qui reçurent les noms
d îles de M o la rd , Hamelin, Laîné et Vauvilliers.
I»a première qui se présente est l ’ile de Molard, à une lieue
au N .O . du cap Mackau ; elle a au plus trois milles de circuit,
et est uéaumolns habitée, puisqu’elle nous a offert d’ép.aisses
fumées. En o u tre , sur uue de ses pointes, s’élevaient plusieurs
de ces pins â forme bizarre, semblables â des colonnes,
que Cook observa le jiremier sur les côtes de la Nouvellc-
Calcdoiiie.
A 8 mille s, dans l’O. de f ile de Molard, est l’ile Hameliii,
qui n’a pas 2 milles de circuit.
A 3 1/2 milles, d.ans le N .N .E . de celle-ci, est file L a în é ,
un peu plus considérable; à m id i, lors de l ’observation de la
la titude, elle nous restait à 5 1/2 milles dans l’O . 1/4 S .O .
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