vent tribord pour sortir des eaux décolorées, ou des [irétendus
brisants. Cette considération l'ut cause que nous traçâmes
d’une manière moins précise les 20 lieues de la côte de la
Nouvelle-Guinée , comprises entre le cap della To rre et l’île
Gressien.
A 3 heures 20 minutes du soir , nous observâmes des angles
horaires, étant â 9 milles dans l’E .N .E . du cap della T o r re ;
la c ô te , toujours très-basse et boisée, fuyait ensuite vers l’O.
Nous avons placé ce cap remarquable de la Nouvelle-Guinée
par 3“ 5 i' lat- S . , et 142“ 12' long. E.
Depuis le cap Riug-Willlam jusqu’à ce ¡loint, la direction
générale de la côte est f ü . 38“ N . , et la distance directe
240 milles.
Gouvernant droit au N ., notre nouvelle route nous conduisait
au milieu des iles Scbouten.
A 5 heures 7 minutes du soir , uous étious eutre les iles
Lesson et Blosseville, â 6 milles de chacune d’elles. La première
est encore un cône fort élevé, assez régulier, de 5 ou 6 milles
de circuit; fa u tr e , qui n’a pas ime lieue de to u r , est beaucoup
moins élevée; elle se trouve au N . et à i 5 milles du cap della
'fo r re . L’une et l'autre ont uu abord sain , et sont couvertes
d’uue riche verdure. A 6 beures dn soir, nous étions â une lieue
à l’E . de l ’ile Garnot, la troisième du groupe. C’est uu cône de
7 ou 8 m'dles de circuit ; le sommet est situé vers la partie E .
de f i l e , de sorte ([ue de ce côté la pente est abrupte, tandis
que vers l’O. la montagne descend eu pente douce vers la
mer; elle est accompagnée d’un ¡letit ilot dans sa ¡lartie du
S .O . L ’ile Garnot est a u N . et â 2 lieues de l’ile Blosseville.
Nous avons passé la nuit en p an n e , mais le courant nous
entraînait au N .O ., et le 8, au jo u r , nous étions â 2 lieues
dans le N .E . de file Jacquinot, la quatrième du groupe. Je
m ’empressai de serrer le vent bâbord, mais il me fut impossible
de doubler file Jacquinot, et il fallut me contenter d’en passer
à 3 milles au N.
Cette ile , moins élevée que les précédentes, mais également
boisée, a 7 ou 8 milles de c ir cu it , et présente une forme irrégulière.
A 9 heures, nous fîmes une station sur son méridien
et à une lieue de distance : de belles [dages semées de cocotiers
et d’agréables collines couvertes de frais ombrages me donnèrent
un moment la tentation d’expédier un canot pour la
visiter. Mais la brise était fr a îch e , la houle assez forte et le
courant violent, circonstances réunies qui pouvaient me forcer
à perdre la journée entière pour attendre le retour de fem-
barcation. Je me décidai à gouverner sur l’île Roissy, la sixième
du groujie de Scbouten. Dès 11 heures, nous aperçûmes dans
fO . la septième et dernière ile dont nous étious à 14 lieues,
et qui avait reçu le nom d’île d’U rville.
A m id i, nous trouvâmes que le courant nous avait portés
de 14 milles vers le N .O . daus les 24 heures; nous ne cessions
de voir passer le long du bord des troncs d’a rb re s , des arbres
entiers, des cannes à sucre, des souches S arum , des touffes de
pandamis, et quantité de fruits de barringtonia. Nul doute que
ces débris ne fussent amenés par les eaux de quelque fleuve
ou de quelque torrent considérable dout les eaux débouchent
â la mer, près du cap délia Torre.
Malgré notre éloignement de près de 11 lieues, nous saisissions
certains points de la Nouvelle-Guinée, et les relèvements
pris sur ces points aidaient M. Lottin à tracer la direction de
la cô te , au moins d’une manière approximative.
Nous étious à midi â 10 milles d.ans l ’E . , et â 5 milles dans
le N .E . 1/4 N. de la partie méridionale de l ’ile Deblois, peu
considérable et beaucoup plus basse que les cinq autres.
A 2 beures après midi, nous avons commencé à contourner
à 2 milles la partie N. de f ile Roissy. Cette île , plus consi-
Voyage, de l'A strolabe. gO
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