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Uccembit
1820.
.Taiivici
1827.
coups de vent du S.S.E., du S. et du N.N.O., accompagnés de
très-mauvais temps et de mers très-dures. Alors les courants se
modérèrent et varièrent de lo à 20 milles aux divers airs du
compas, tout en se dirigeant le plus constamment du N.E.
au N.O.
Enfin, le 10 janvier 1827, nous eûmes connaissance d e là
terre de Tavaï-Pounamou jirès du cap Foulwind.
Ce lû t à 7 licures du matiu qu’on distingua clairement la
terre à l’E.S.E. et au S.E. Comme nous en étions alors à 3o ou
40 milles de distance an moins, celle du S.E. se montrait sous
la forme d’une ile élevée et déconjiée au sommet. A mesure que
nous en ap])roclnons, elle s’étendait d ép lu s en plus; mais sa
cime restait dentelée eu forme de scie à dents a igu ë s , et inclinées
vers le N, d’une manière très-singulière et très-uniforme;
et elle semblait toujours séparée des terres à g auche, de manière
à faire soupçonner que l ’espace intermédiaire pouvait
être occupé par l’entrée d’un port.
Nous mimes le cap droit sur cette partie de la c ô t e , et à
midi nous n’en étions plus qu’à quatre lieues. Il nous fut facile
de nous convaincre que la côte était con tinue, et que notre
illusion n’avait été occasionée que parce qu’elle s’abaissait
sensiblement dans l'espace oû nous soupçonnions un enfoncement.
Iæs travaux géographiques furent à l ’instant commencés, et
M. Gressien'fut chargé de relever toute l’étendue de la Nouvelle
Zélande comprise depuis la terre en vue la plus au S . ,
située par 42° 28' lat. S., jusqu’au cap Earevvell.
Dès que la station de midi fu t te rm in é e , nous cinglâmes au
N.E. et N .N .E ., afin de prolonger la côte à 5 ou 6 milles de
distance.
I.es brumes épaisses qui enveloppaient les sommets des montagnes
nous empêchaient le plus souvent d'en bien distinguer
les accidents. Nous vîmes seulement que partout le bord de la
mer est très-uniforme, et s’élève tout-à-coup en mornes escarpés,
inaccessibles, boisés et dominés à l ’intérieur par des montagnes
d’une hauteur considérable , et dont plusieurs sommets
se divisent en pitons aigus ; un d’e u x , remarquable par cinq
pointes imitant assez bien les doigts de la main ouverte, re çu t
le nom des Cinq-doigts-du-milieu, par allusion aux Cinq-Doigts
de Cook près la baie Dusky. Le ync des Cinq-Doigts est par
42° 5 ' lat. S., et à environ 3 milles dans l'intérieur des terres.
A 5 heures 10 minutes le vent était totalement tombé, et
nous étions ballottés par une boule énorme du S.O. ; mais à
7 heures une brise fraîche du N.O. nous permit de serrer le
vent tribord amures pour écarter un peu la terre. Nous étions
alors par le travers d'un ravin large et profond qui doit être
occupé par une rivière ou au moins uu torrent remarquable,
et qui se trouve par 42“ 2' lat. S.
La n u it, lè v en t souffla grand frais avec des rafales furieuses
du N O. à l ’O.N.O. ; mais le 1 1 , sur les 7 heures 1/2 du matiu,
la fureur de la tempête s’apaisa, et à 4 heures 1/2 nous étions
sur le p ara llè le , et à 12 milles de la coupée remarquée la
veille au soir , et nous continuâmes de prolonger la côte à la
distance moyenne de g milles. Elle n ’offrait pas d’accidents
remarquables; une seule poin te, peu saillante, reçut le nom
de Pointe T a lii, par 41° 56' lat. S.
Le soir, à 7 heures, le cap Foulwind nous restait au N.E.
1/4 N. , à 12 ou i 3 milles de distance, comme une pointe
basse qui s’avance beaucoup dans l ’O . , et se termine par un
mondrain aplati.
Le 12 , nous vînmes passer à 4 milles du cap Foulwind.
C ’est une pointe b ass e , couverte de belles forêts et saillante
dc deux lieues en mer ; à i 1/2 mille dans le N. de son extrémité
sont situés 3 rocliers n u s , isolés et hauts de 60 à 80 pieds.
53.
•Tanviev
1827.