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par degrés jusqu’<à îSp 6‘, 5 , maximum d'élévation auquel nous
l’ayons jamais observé dans cette campagne.
Les observations de marée faites dans la journée du i 4 mars,
à la baie des Iles, donneraient lieu dépenser que l ’établissement
du port serait 7 heures 18 minutes, et nous mesurâmes 6 pieds
de différence entre le niveau de la mer haute et celui de la
basse mer suivante.
Eu g én é ra l, pendant toute la durée de notre navigation
sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, les courants ont été
modérés et très-irréguliers ; ils ne furent remarquables que dans
les trois journées des 9 , 10 et i i fé v rie r, où ils nous entrai-
nèrent de près de 80 milles au N.E. Le 13 et le 14 du même
mois, ils nous portèrent encore de 45 milles, en 48 heures, au
S.S.E. Tout le reste du temps, leur effet ne dépassa pas i 5 milles
en 24 heures, et fut le plus souvent au-dessous de 10 milles.
X II.
TRAVERSEE DE LA BAIE DES ILES A TONGA-TABOU.
Nous quittâmes la baie des Iles le 19 mars, e t , durant neuf
jou rs , les calmes et de faibles brises souvent variables en tout
sens nous permirent à peine de faire route. La houle était
très-forte et fatiguait beaucoup. Les courants, d’abord peu sensibles,
s’élevèrent à 20 milles par jo u r , et leur direction fut
variable.
Le 3i , un coup de vent violent s’éleva au N.E. ; mais il passa
bientôt au S.S.E., et nous fîmes enfin route. Il ne me futpaspossible
de reconnaître la roche {Espérance; mais le 2 a v r il, au
jo u r , nous distinguâmes l ’îlot Curlis; à 11 h eu r e s , nous passions
sur son ¡la ra llèle, dans l’O . , à 5 milles 1/2 de distance.
Curtis se compose de deux rochers de médiocre hauteur ,
dont le plus grand , qui est au moins double de l’a u tre , ii’a
pas plus de 1/2 mille de longueur. Un canal de 200 toises les
sépare. Ces îlo t s , dont la hauteur peut être de 80 toises
sont déchirés daus leur masse, et fort aeores sur les bords. Le
princiiial est coupé horizontalement. La lunette ne faisait voir
aucun arbre dans toute leur étendue; on ne distinguait (pie
des plantes herbacées ou des broussailles peu élevées.
Sur les 3 heures 1/2 de l ’après-midi, nous étions sur le parallèle
de Macauley et sur le méridien de C u r tis , à 3 milles à l ’Ode
la première, et à i 5 milles au N. de la seconde de ces îles.
Une station géographique eut lie u , et i 3o brasses de lignes
furent filées sans trouver fond.
Macauley, plus élevée et plus considérable que Curtis, est
une petite île arrondie, très-escarpée sur ses b ords, et tapissée
seulement de pelouses ou de broussailles, sans un seul arbre.
Son circuit est de 3 m ille s , et son élévation peut être de 120
toises environ. Sur sa partie du S .E , et à une distance de 1/2
en câb lu re , on remarque un petit rocher. Près de cette p o in te ,
se trouve aussi un petit b risant, et c’est l ’unique point où la
mer nous a paru briser contre la côte de l’ile.
Le résultat du travail de M. Paris place Curtis 6 milles plus
à l’E. que d’Entrecasteaux; mais il n ’y a qu’une minute de
différence dans la situation de Macauley,
Le 3 , au jo u r , nous avons aperçu l ’ile Raoul ‘ à 10 ou 12
lieues devant nous.
‘ Dans le texte de la partie historique et clans notre atlas, nous avions nommé cet
îlot Sunclay, d’après Arrowsmith; mais ignorant sur quelle autorité cette désignation
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