Avril
ISIS.
ue remarquâmes aucun indice de terre. Du reste, les travaux
du capitaine Lütke ont démontré qu’il y avait erreur pour le
groupe de Lamurrek, ou plutôt Namourek, et qu’il existait
bien plus loiu dans l’O .S .O . de cette position, très-près de la
petite ile Satawal.
Les courants nous portant désormais de 3o milles par jour
vers le S .O . , j ’eus soin de me placer de bonne heure sur le
(larallèle de Gouaham, afin de ue pas manquer cette île.
Enfin, le 2 m a l, à 4 heures i 5 minutes du matin, M. Gressien
aperçut dans l’O .N . O. les terres de Gouaham; e t, à 5 beures
du matin, je reconnus que nous uous trouvions à [)cu jirès
â 10 milles dans l ’E. de la partie septentrionale de cette lie.
Je laissai par conséquent porter à l’O .S .O . et au S .O . pour
doubler la pointe S. en filant 6 ou 7 noeuds, avec une jolie
brise d’E. et un temps superbe.
Vers 10 beures et 1/2, uous prolongions l ’ile aux Cocos à j
ou 2 milles de distance; et à 11 b eures, nous doublions la
pointe S .O . du ré c if, à une encâblure au plus au large. Ensuite
nous serrâmes le vent sous toutes voiles pour atteindre
Umata.
Je me flattais d’atteindre à la bordée le bon mouillag e, pour
éviter â féquipage des manoeuvres pénibles; mais en arrivant
devant la pointe T o n g u e n , la brise mollit et refusa en même
temps, de sorte q u ’il me fallut laisser tomber l ’ancre par 14
brasses, à fo u v e r t de la baie d’Umata. Nous nous amarrâmes
solidement au mouillage dans le reste de la journée.
Les dix premiers jours de la traversée de Vanikoro à Gouaham
furent très-fâcheux à cause des grains, des jjlnies abondantes,
de la brume et de la boule qui nous assaillirent. Il y eut quatre
jours de vents d’O. assez faibles, puis denx jours de vents
violents d’E. avec de pesantes rafales; ensuite, durant trois
semaines, nous n’eûmes plus que des brises de N .E . trèsfaibles,
avec des calmes fréquents. Par le deuxième degré de latitude
N . , nous trouvâmes enfin la brise établie du N .E . , qui
nous accompagna régulièrement jusqu’à Gouaham. Les courants
furent très-variables jusqu’il l’époque où nous rencontrâmes
les vents du N .E . , et alors ils portèrent liabituellement
a u S .O . , d’une quantité qui variait de i 5 à 3o milles durant les
24 heures. Pendant toute la traversée, le mercure se maintint
constamment à 27“ ou 29", jou r et n u it, à l ’air et à la surface
de Feau. La température de Feau était généralement d’un degré
supérieure à celle de l’air.
A Gouaham, nos opérations hydrographiques se bornèrent
à fixer la position de notre observatoire, au palais du gouverneur,
à Umata, ainsi qu’il suit :
La latitude, déduite d’une série de hauteurs circumméridieii-
nes, s'est trouvée de................................................... i 3" 17' 4 9 "N.
La longitude résulte de la combinaison suivante
:
Malesjiina, longitude de Manille ramenée ;i
Umata.............................................................................. 142° 17 2,5" E.
L ü tk c , par les distances lunaires...................... 142 23 48
A stro la b e , longitude de \ aiiikoro ramenée
à Umata.......................................................................... 142 20 33
A strolabe, longitude des îles Mispalu ramenée
à Umata................................................................. 142 g 8
Longitude nioyemie adoptée................... 142° 17' 44 E.
M. Ereycinet, par des observations de distances
lunaires, fixa cette longitude à................ 142° 3 i' 36'
Durant notre séjour à Gouaham, nous eûmes presque toujours
beau temps, avec de petites brises de l’E .N .E . à l'E .S .E ,
et une mer très-calme. Cependant le vent souffla durant
Voyage de l'Astrolabe. j Og