eiifouceineiit qui reçut le nom d'anse Franck lin ; nous étious
à lo railles au N.E. i /4 E. de sa iiointe S.E. (pointe Neptune),
et la sonde ne trouva jias le fond à g 4 brasses. La pointe N.O.
reçut le nom de ca]i Gourdoii ; celui-ci forme une saillie assez
marquée, mais peu élevée. Eu général, à mesure que nous
avançons, les montagnes s'abaissent sensiblement.
A 6 heures du so ir , nous étions à 3 lieues dans le N .E .
du cap Gourdon; File A'ulcaiii n’était plus qu’à 8 lieues dans
l’O . N . O . : nous courûmes un petit bord au la r g e , puis nous
restâmes en panne.
Le 7, au jo u r , l ’ile Aiulcaiii nous l’estait à ao milles dans l’O.;
le courant nous avait portés, depuis la veille au so ir , de près
de lo milles au large. Il fallut piquer au [dus près pour rallier
la côte au veut de l ’Ile Vulcain.
.Au S. de cette ile , une anse assez profonde offre à son
ouverture deux ilôts (îles Legoarant), et sur la |ioiiite au N .
de cette baie se trouve un village composé de plusieurs cases.
La côte, plus escarpée entre le cap Gourdon et cette anse, ne
tarde |)as à s’abaisser de nouveau, et les bords de la mer
offrent les sites les plus agréables.
A 8 lieiu-cs i/4 , nous observâmes des angles horaires du
soleil. Le cap Gourdon était alors à i ,5 milles dans le S. 22° E.,
et la pointe E . de l ’ile Vulcain à 10 milles dans le N . 45° O-
Nous vînmes prolonger la partie S . d e f i le , et passer entre elle
et la côte. Le c a n a l, sans aucun danger, a 7 â 8 milles de
largeur. La grande terre offre, précisément vis-à-vis de l ’ile, une
jolie petite baie demi circulaire de [jrès d’une lieue d ’ouverture,
avec un [letit ilot (ile La in g ) au milieu. Ses plages sont couvertes
de touffes de cocotiers; sous leur ombrage, on distingue
de nombreuses cases, et la lunette nous fit apercevoir plusieurs
groupes de naturels,, sans doute occupés à contempler la.
marcbe dc notre corvette.
A m id i, nous obtînmes la latitude : notre position était
4° 3' lat. S. et 142° 29' long, E . Nous nous trouvions à moins
d’une lieue de la grande te rre , et précisément sur le parallèle
et â II milles à l ’O. de la pointe N. de l ’île Vulcain. Dans les
24 heures, le courant nous avait portés de 17 milles vers le
N . 1/4 N .E .
A 2 milles au N .O . de l ’ile Vulcain est un îlot élevé qui a
au plus une lieue de circuit ; M. Duperrey l’a nommé ile Aris.
Depuis II heures, nous distinguions dans le N . , au travers
de la brume et à plus de 3o milles de distance, la plus
orientale des iles S cb o u ten , nommée par M. Duperrey ile
Lesson ; car nous adoptons la nomenclature de ce navigateur,
fidèles à la loi que nous nous sommes imposée, de rendre rigoureusement
à chacun ce qui lui appartient. Ayant l ’intention de
passer â terre des îles Scbouten, avec une brise assez fraîche
du S .E , , nous prolongeâmes à moins d'une lieue la côte
q u i, dans cet endroit, est fort basse et couverte de grands
arbres.
Une [lointe émoussée, sur le parallèle de l’ile A r is , reçut le
nom de pointe Vénus; la eôte forme en.suite une baie ouverte,
dominée par le mont Jullien. Nous la traversions, lorsque nous
nous trouvâmes tout à coup au milieu d’eaux décolorées; leur
teinte était d’un vert très-sale, et [dus près de la côte tout-a-
fait jaunâtre. Persuadé que cet accident n’était dù qu’à la
[irésence d’une r iv iè re , je voulais poursuivre ma route le long
de terre; mais ¡dusieurs matelots s’écrièrent qu’ils distinguaient
les brisants sous l'ean ; le jeune Camiac, que j ’envoyai en vigie,
soit conviction, soit effet de la frayeur, appuya bii-même cette
opiiûou. Par malheur en ce moment la brise était Irès-fraiche,
et le clapotis a.ssez v iolen t, tellement que nous eussions été
entraînés sous le vent avant de pouvoir envoyer un canot eu
reconuaissance. La |)rudence'ine contraignit donc à serrer le
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