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basse fort étroite, sur laquelle on remarque çà et là quelques
touffes (le co co tie rs, et surtout un grand nombre d'arbres paraissant
appartenir à l ’espèce Melaleuca Leucadendron , qui
fournit aux Moluques la fameuse buile de Ka iou-Pouti.
Les montagnes offrent peu de grands a rb res, quoique généralement
couvertes dé verdure ; en plusieurs endroits, de larges
taches rougeâtres annoncent une terre argileuse chargée d’ocre.
Cette île paraît exempte de récifs, au moins dans toute sa
partie du N. et de fO .; nul indice ne put nous annoncer l ’existence
de l ’bomme sur son s o l , ni case, ui p iro gu e , ni même aucune
espèce de fumée.
Erronan n'est qu’un énorme pâté de 4 à 5 milles de circuit
au plus; son sommet est au N. a 5° E. de la pointe orientale
d’Annatom, et à 45 milles de distance.
Nous avous placé le sommet d’Erronan par 19° 3 i' 20" lat. S.,
et 167° 45' 57" long. E . , et la pointe occidentale d’Aunatom par
20" 1 1' 25" lat. S, et 167° i 5' 20" long.E.
Ces déterminations en longitude diffèrent considérablement
de celles de C o o k , (|ui sont de 20 ou 3o minutes plus à l'E. ;
mais elles se rapprochent beaucoup de celles de dEntrecas-
teaux, qui ne sont que de 5 ou 6 minutes plus à 1 O. Elles se
rapprochent aussi de celles qu’on déduirait de la position assignée
par le capitaine russe Golownin au port de la Résolution
, sur l ’île Tanna.
X IV .
TRAVERSEE D ERRONAN AU H.AVRE CARTERET. M
Maintenant j ’avais à éclaircir uu point de géographie très-
important, la position exacte et l’étendue des iles L o y a lty , et
ce point m’avait été d’autant plus vivement recommandé par
M. de Rossel, (ju’il croyait peu à l'existence de ces îles. Je
gouvernai donc de façon à reconnaître leur extrémité méridionale,
et dès le jou r suivant, i 5 juin â m id i, nous uous
trouvions par 21° 19' lat. S. et 166° 2' long. E, A midi 20
miuutes la vigie signala la terre dans le S.O. 1/4 O. à toute
vue. Nous en étions alors à 22 milles au plus. Elle fut bientôt
visible de dessus le pout, et offrit â uos regards l ’apparence
d’une Ile d’une assez grande étendue.
A 3 beures 7 miuutes du soir , à 8 milles de la cô te , nous
fîmes une station, et M. Guilbert fut chargé de tous les
travaux hydrographiques qui allaient avoir jiour objet far-
cbipel des iles Loyalty.
A cette distance nous saisissions parfaitement tous les détails
de cette côte, qui n ’offrait qu’une terre jieu élevée, maigrement
b o isé e , et jiresque sans accidents du sol. Nous étions
â 8 milles dans l ’E. 1/4 S.E. du cap Coster, jiointe N.E. de
f ile ; et â partir de ce c a ji, le revers oriental de cette ile
court Jircsque droit du N. au S . , l ’espace de 12 milles, offrant
sur tous scs points une falaise escarpée, avec une grèv e
étroite et souvent mille, excepté daus une jietite calangue où
la lon gu e -vu e nous lit apercevoir uue cabane a llon g é e ,
semblable à une lente.
yoyage Je 1 AJrelnlie. 7^^
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