ridien du plus occidental de ces ilô ts , que nous avons placé
par 177” 54' long. E.
A 10 heures 1/2, uous étions à 1/2 lieue dans l’O. des brisants
de Nougou-Tolou; la brise avait beaucoup fraîchi, toujours
au S .e I ; le temps était à g ra in s , la mer très-grosse.
Nous serrâmes le vent bâbord amures, courant au S.O, 1/4 S-,
pour attendre que le temps cbangeât.
Au moment où uous quittions N ougou-T olou, entre Batou-
Bara et A zata , on apercevait dans le N .O ., â travers la b rume,
les hauteurs de l’ile Tabe-Ouni, dont nous étious à 10 lieues;
on distinguait en outre dans fE, les sommets de trois autres
ile s , que les naturels nous désignèrent sous les noms de Mang-
Ho,’ Kanazea et Neïta-Oiiinba. Elles paraissaient être toutes
les trois sur le méridien de la partie orientale de Dzizia.
A 2 heures du soir , nous commençâmes à distinguer les
sommités de R o ro â 12 lieues de distance; e t, à 5 heures,
ayant reconnu ses terres dans l’O.N.O. à 20 milles, et celles de
Neirai à 3o milles dans le S .O ., on diminua la v o ilu re , pour
passer encore la nuit aux petits bords.
Le lendemain 3o , au jo u r , nous reconnûmes clairement
que le courant nous avait en traînés, dans la nuit s eu le , de
12 milles au N. sur Tabe-Ouni. A 7 h eures , nous nous trouvions
sur le parallèle et à 23 milles de la partie N. de R o r o ,
tandis que la pointe Bouna, extrémité S.O. de T a b e -O um ,
n’était plus <[u’à i 3 nùlles dans le N. t /4 N.E. Une fois emportée
sous le vent de Tabe-Ouni, la corvette pouvait courir les
plus grands risques, se trouvant engagée entre cette île e lle s îles
Rambe et Vanou-Lebou , dont nous distinguions les cimes à
3o et 40 milles dans le lointain. Il est vrai que le naturel Tom-
boua-Nakoro, qui donnait ces renseignements avec beaucoup
d’intelligence, persistait à dire qu’il existait un passage entre
Tabe-Ouni et Rambe; mais il expliquait en même temps qu’il
est étroit, sinueux et semé de rochers, peut-être même impraticable
pour un navire aussi fort que le uôtre. Avec de
pareilles données et le vent qui continuait, il y eût eu de l’imprudence
à tenter l ’a v en tu r e , et la seule ressource était de
doubler au vent les iles Tabe-Ouni, pour atteindre le passage
par où "Wilson s’échappa de ces iles et de leurs récifs.
Nous avons donc serré le vent tribord en forçant de voiles
, et prolongeant la côte de Tabe-Ouni à la distance de 2
ou 3 lieues. Cette île peut avoir 21 milles de longueur du
S.O. au N.E.; ses terres sont hautes de 5 ou 600 toises au
moins, partout escarpées, et entièremeut couvertes de bois
à yiartir du bord de la mer; mais leurs sommités ont été continuellement
entourées de nuages épais, qui nous ont empêchés
de bien distinguer leurs formes.
Tabe-Ouiii est séparé de Ongomea par uu canal de 1/2 lieue
de la r g e , que Tomboua-Nakoro a certifié être praticable ; mais
nous n’eûmes pas le désir de nous assurer si son rapport était
exa c t, attendu que si une pareille tentative eût manqué, la
corvette n ’aurait pas pu en réchapper.
Dans l’après-midi, nous avons prolongé les côtes d’Ongomea
et de Laou dza la , qui paraissent entourées d’un ré c if commun ,
bien qu’elles soient séparées par uu bras de mer fort étroit.
Elles ont ensemble 8 milles de longueur E. et O. Leurs terres
sont hautes et boisées , moins élevées cependant que celles de
Tabe-Ouni,
Nous n ’avons pas cessé de conserver en vue les hautes iles
d’Azata et de Batou-Bara, dont nous étions à 8 et 10 lieues.
■Viers 3 beures, nous avons re vu , à 8 lieues dans l ’E. 1/4 S.E.,
l ’ile Néitaoumba; à 3 heures 1/2, nous vîmes sortir par la
pointe orientale de Laoudzala les petites iles d Ia n o u d z a ,,q u i
en sont â 4 lieues dans le N. A 5 heures i/a nous avons aperçu
dans le N.E. la petite ile basse de Nougou-Laoudzala..A 6 beures
Foyoÿe Je l'Aílrolu!...