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le grand Océan indien. Un courant très-fort continue de nous
entraîner au S . O. et à l’O .S .O .
Le 3.8, à midi, nous étions par i 4" •28' 8. et 118“ 16'
long. E . , à une quarantaine de lieues des côtes de 1 Australie.
Je désirais vivement reconnaître les dangereux écueils situés
daus ces parages, mais les vents d’O. ne me permirent pas
d’accomplir ce projet. A 10 heures et demie du m a tin , VAstrolabe
devait passer à 10 lieues à TE. de l’écueil où se perdit le
navire le Lively, et <\ Ui même heure, dans la uuit, uous passions
à 8 lieues daus l’E. du ré c if du Mermaid. I.e seul indice
qui eût pu uous faire soupçonner le voisinage des écueils de
Rowler, a été le calme parfait qui, de 8 à lo heures du soir,
a tout à coup succédé aux longues houles du S .O . II semblait
vraiment qu'un obstacle puissant pouvait seul arrêter feffet
de ces immcn.ses oscillations.
SI j ’ai éprouvé quelque regret de ue pouvoir conduire l’A s trolabe
sur le bord des écueils de Rowley, j'ai dù m’en consoler
à faspect de la carte que uous en a donné le capitaine Kin g .
Ce savant navigateur a offert aux marins le travail le plus
satisfaisant sur ces bancs dangereux, encore si mal couiiiis
avant qu’il les eût explorés.
Le 29, à m idi, nous étions par 17° 32' lat. S. et 118° 3o
long. E. A 6 heures du soir, la sonde a enfin rencontré le
foud avec uue ligne de 120 brasses, et le suif a rapporté du
sable vasard, de la glaise et des débris de coquilles. Nous devious
être alors à i o 5 milles des terres du cap Latoucbe.
Le 3o, à midi et à 6 heures, nous avons eu qS brasses, fond
de sable vaseux et fragments de coquilles; mais, à minuit, ou
n’a eu que 80 brasses.
Le 3 i , à midi, nous étions par 18° 43’ lat. S. et 1 1 7 ” 3g' long.
E . ; à mesure que nous avancions lentement au S . O ., le fond a
décru assez régulièrement, e t, à 10 heures du soir, il n’était
CHAP, IL —HYDROGRAPHIE. igt,
déjà plus que de 55 brasses. Si nos longitudes s'accordaient n
avec celles de K in g , eu ce moment nous n ’étions pas à plus de
10 lieues dans le N. des lies Bedout. Ea brise avait beaucoup
fraîchi à l’O . N . O ., et uous avous pris les amures à bâbord.
Le i " novembre, à m idi, nous obtînmes 18” 2 7 'lat. S. et
117° 10' long. E . ; à 3 beures 1/4, nos yeux ont été subitemeut
frappés |)ar un cbangement de couleur très-prononcé dans les
eaux. T o ut à l'eutour de cet espace décoloré, la mer était plus
calme et jilus irrégulièrement agitée par un petit clapotis.
M. Pâris, expédié dans la y o le , alla sonder dans les eaux décolorées
à diverses reprises, ju sq u ’à 5o brasses saus trouver fond;
11 reconnut en même temps que ces eaux n’étaient salies qu’à
la surface de la mer, et cette apparence ue pouvait s’attribuer
qu’à im lit de courant assez considérable.
La bordée cjiic nous avous courue au N. uous a encore une
fois rapprochés des écueils du llow ley , et le 2, à midi, uous
avous dù v irer de bord à 16 milles au plus au S .O . du récif
Impérieuse. Cepeudaut uue ligue de 200 brasses n’a pas trouvé
le fond. Mais à G beures du soir, uous avous eu fond de sable
vasard à 140 brasses.
Daus cette journée du 2 et les trois suivantes, les vents
continuellement à l’O. uous contraignirent de courir des bordées
alternativement au N. et au S,
Le 5 , à 6 heures du soir, uous trouvons 100 brasses, fond
de sable et débris de coquillages, n ’étant ¡tas à ¡dus de 3o lieues
de la côte.
Le 6 , le vent passe.au S .O . , et je sms obligé de reprendre
les amures à b âb o rd , jierdaut ainsi l’espoir de faire uue relâche
sur la poiute N .O . de la N ouvelle-Hollande.
Le 9 , les vents de l ’O. et du S . O. font enfin place aux calmes,
et dans la journée suivante aux: brises du S. Celles-ci nous
permettent du moins de gouverner à l'O ., tout en me forçant
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