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niais en approchant, on recounait une plage de sable continue
sur laquelle la mer déferle avec fureur.
Nous contournâmes l’île â la distance de 2 milles; et à peine
eùmes-noiis doublé le cap , que la mer , jusqu’alors parfaitement
calme, parut agitée par une boule d’O. assez fo r te , et
suffisante pour détruire en grande partie le peu de vitesse que
nous eussions pu recevoir d'une faible brise d’O. qui se fit sentir
toute la nuit.
A 10 heures du so ir , la sonde donna 80 brasses, vase, à deux
lieues dans le N. de l ’î le , puis elle cessa de trouver le fond.
Le 8, toute la jou rn é e , nous eûmes du calme ; à midi nous
étions à 6 lieues dans le N. d’Houana-Hokeno ; mais vers 9
heures du soir , le vent se déclara au N .O ., et nous obligea
bientôt de prendre le second ris aux huniers.
Les jours suivants, nous éprouvâmes un violent ouragan
(jui nous força de uous éloigner de la terre ; le 1 1 , a m id i, nous
étious par 35“ 49’ lat. S . , à 38 lieues daus le N. 12“ E. du cap
Wai-A|iou.
Le i 3 , dans la matinée , le vent devint maniab le, et vers
9 heures du matin nous distinguâmes dans le S .O. Ikou-Ran-
g u i , dont nous étions â ])lus de 60 milles.
E n fin , le i 4 ; nous parvînmes à nous rapprocher de la côte;
â midi nous uous trouvions à 4 lieues dans l ’E. 33“ N. d’Houana-
H o k en o , et le vent passant à l’E.S.E. bonne b rise , nous pûmes
prolonger la terre à petite distance.
Après le cap W a i-A p ou, la cote court â l ’O. 38” N. l’espace
de i 3 milles jusqu’au cap Wanga-Parawa. I»a te r re , d abord
peu élevée et presque h or izon ta le , se relève graduellement par
divers plans qui vont dans le S.O. se rattacher aux pitons de
Ikou-Rangui, qui dominent toute la chaîne; la côte est de sable
ou de pierres blanches sur lesquelles la mer déferle avec force;
les arbres sont clair-semés.
A mi-distance est le cap Wareka-Heka , pointe E. de la baie
Wa'i-Tepori, enfoncement assez considérable, ouvert en plein
au N. et au N.E. Il y a au fond une colline remarquable ■. elle
est parfaitement h o r izon ta le , en forme de ta b le , et couverte
d’arbres. P r è s d’e lle , dans l’O . , est une autre colline qui présente
deux mamelons déchirés. Ces deux mornes sont sur le
premier jilan, et dominent la baie, qui est bordée par une belle
plage. Celle-ci se trouve interrompue à l’E. de la table par l'em-
boucbure d’une rivière ou par une crique ]>lus profonde.
Une pointe de peu de hauteur séjiare la baie Wa’i-Tepori
d’un enfoncement moins considérable , auquel nous avons conservé
le nom de baie d’H ick s , quoique les naturels paraissent
réunir les deux sous le [ircmier nom.
La pointe N . de la baie d’H icks est le cap Wanga-Paratva. A
3 heures 20 minutes du soir nous fîmes une station à 2 milles
au N . , et nous ne trouvâmes pas de fond à 80 brasses.
Après Wanga-Parawa, la côte court i5 milles a 1 O. jusqu au
cap Runaw'ai ; c’est une côte de roches noires sur lesquelles
brise la houle. Nous la prolongeâmes à la distance de 2 à 3
m ille s , sans y remarquer d’autre accident qu une crique peu
p ro fon d e , ouverte au N., à laquelle on a donné le nom de baie
Lo ttin ; et vers 4 heures du soir nous étions à 2 milles dans le
N. du monde du cap R u n aw a i, qui forme la pointe orientale
de la grande baie d’Abondance.
Runawai est uue montagne eu croupe aplatie, bien boisée,
terminée à la mer par une pointe de rochers hors de lean, qui
s’avance vers le N. d’environ i mille ; la mer y déferlait avec
force et passait par-dessus daus plusieurs endroits. Le rocher le
plus au large paraissait isolé.
Ce cap forme une presqu’île dont l’isthme est très-étroit, de
sorte que vers l’O . on trouverait peut-être un ancrage à 1 abri
6i.