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A midi, uous étions entre la pointe O. de Boo et Pisaug, à
peu ¡irès à égale distance de cliacuiie; le sommet de Popo nous
restait à environ i 4 lieues daus l ’E . , le courant uous avait
portés de 19 milles vers le S. 5o° O. dejiuis le midi de la veille.
A 2 heures, uous virâmes de b o rd , à 3 lieues daus le N .E .
dc la haute et verdoyante île de Pisaug, qui s’élève du sein des
ilôts comme uue tour immense. Elle est accompagnée daus le
S .Ü . par les ilôts moins élevés, mais plus considérables de
Lawn et Kekek. Nous n’avons approché qu’à 20 milles de ces
îlots; mais l ’année suivante, nous avons rangé de près leur
partie occidentale.
l ’oute la journée du 16, la iidblcsse et l'incoustance des
brises ue nous out permis de faire que trèsqieu de progrès vers
le S .; saus ie courant, uous bougerions â peine d ép lacé ; mais
grace â sou a ction, qui uous porte par beure de près d'un
mille vers le S . O ., uous avous vu fuir derrière nous le double
piton de Pisaug, qui nous restait déjà à 3o milles dans le N.
1/2 O . , à la station des augles horaires de 9 heures du matin.
Dans la soirée, à travers la b rume, nous avons entrevu quel-
(piefois les hautes montagnes de C é ram , à près de 20 lieues
daus le S . ; e t, à 6 beures du soir, nous étious parvenus â i 4
lieues au S. de Pisaug, qui était sur le point de disparaître â
f horizon.
J’avais projeté d’aller mouiller deux ou trois jours dans la
baie de Savai, sur la côte septentrionale de Céram, pour jeter
un coup d’oeil sur les productions d’uue île encore à peiue
connue. Mais le veut du S . S .E . , ou ¡dulôt le calme jo in t au
courant, me force à renoncer à cette attrayante relâche, et je
me dirige lentement vers le détroit de Bourou.
■foute la journée du 17, uous restâmes presque eu calme, le
courant uous entraînant de près d’uu mille par heure vers le
S. 56” O ., précisément daus le sens de notre route. Nous avions
en vue la côte N. de Céraui, dout uous étious éloignés d’environ
10 lieues.
Le 18 , au jo u r , les terres étaient embrumées, le tcmiis
très-cbargé et les brises variables; nous fûmes privés le matiu
des augles horaires, et â midi de la latitude. Nous suivions
lentement notre route, distinguant par intervalles les hauteurs
de Cé ram , quand à midi et demi, la brume s’étaut dissipée,
je reconnus avec surprise que je n’étais pas â plus de 2 milles
des terres dc Céram et de B on o a , et déjà à l’entrée du canal
formé par ces deux iles. Ne voulant pas m’engager dans cette
étroite passe, je profitai d’une légère brise du S. pour contourner
Bonoa par le N.
A 3 heures 45 miuutes du soir, des angles horaires furent
observés, tandis que nous n'étions qu’à 3 milles au N. de la
pointe N .O . de cette ile , qu’accompagnent trois ou quatre roches
isolées à uu ou deux milles daus l’O. Puis uous passâmes
la uuit eu panne devant les îles du détroit de Bourou.
Le 19, au jour, nous avions eu vue Céram, Bonoa, Kelauo,
Manipa et Bourou. Une brise du S . , opiniâtre et très-fralehr,
nous contraignit toute la journée à courir des bordées devant
le d é tro it, et le soir, tout ce que nous avions gagné se borna
â uous être rapprocbés de 1 2 milles de Manipa et de Kelang.
Nous restâmes toute la nuit à 7 milles de la côte seiiteutrionaîe
de Manipa. Le courant uous avait ¡lortés de 27 milles vers l ’O.
daus les 24 heures; mais il est sans doute irrégulier, et il occasionne
fréquemment des remoiits rapides et bruyants (jue Fou
prendrait pour Feffet des brisaus, si l’ou n’était instruit d’avauce
d e là cause qui les produit.
Le 20, dès la poiute du jo u r , malgré le vent toujours fixé
au S. et S . S . E ., j ai recommencé à louvoyer sous toutes voiles,
pour donner dans le détroit.
A 9 heures du malin , nous avons observé des angles horaires
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