Oct.ibrc S i la houle du Large se faisait sentir trop fortement devant
l’Aiguade, on pourrait aborder en tou t temps sur la partie O.
de la pointe de P Astrolabe.
A trois quarts de câble dans lE . de lA ig u a d e , et â un quart
de câble de terre, il y a deux petites têtes de roches qui découvrent
à marée basse; elles ne peuvent être dangereuses (¡ue pour
les canots qui vont faire de l’eau; la chaloupe passait entre
elles et la terre.
En résumant ce que nous avons d it, on voit que, depuis l’extrémité
S. de la grande ¡dage d'où nous sommes partis jusqu’à
la pointe de P A strolabe, la côte est de moyenne élévation, composée
de roches de granit aux pointes , et de blocs petits et détachés
daus les enfouceinents , de sorte qu’il est pénible de
suivre le r iv ag e, attendu qu’on est obligé de sauter de bloc en
bloc. Outre l’A iguade, il y a plusieurs fdets d’eau devant lesquels
la boule empêche d’aborder facilement, et les roches sont couvertes
de pa telles, m oules , uérites, oscab rions, etc.
En partant de la pointe de P A stro la b e , la côte court à l’O .N.O.
I m ille , offrant dans cet espace cinq pointes ¡mesque sur la
même ligne ; elles sont basses, formées de blocs de gramt isolé
s, et séparées par des plages de sable couvertes de débris de
bulles et de pliasianelles. Leu r enfoncement est peu considérab
le , la flèche du principal n’ayant que deux tiers de câble.
Devant ces plages il n ’y a pas de profondeur; on trouve généralement
10 pieds à un câble du rivage.
Parmi les blocs de granit des pointes, et même sur les plages,
011 voit plusieurs filets d’eau douce; mais le manque de fond
s’oppose â l’a¡)proclle des chaloupes ; ce qui est d’autant plus
f â c h e u x qu’on est a lo rs, dans le havre de la Princesse, totalement
à l’abri de la houle du large. La cinquième pointe termine
ce que nous avons nommé presqu’île de l’A iguade ; on rencontre
ensuite une plage d’un demi-mille de longueur, nommée plage
des Pliasianelles.
La presiju’île est formée de deux montagnes séparées par un
vallon dont le point le plus déclive est à 3,49 pieds au-dessus du
niveau de la mer ; la plus élevée est celle de l’O. qui a 564 pieds,
celle de l ’E. a ,342 pieds; cette dernière, descendant vers la
mer, forme la pointe des Patelles et la côte E. de la presqu’île;
vers le S. elle laisse entre elle et la mer un mondrain élevé de
[66 pieds, qui a la forme d’un cône surbaissé, et a sur son sommet
trois énormes blocs de granit que l ’on aperçoit dès Bald-
Head; ce mondrain descend assez rapidement vers la grosse
pointe de granit et vers les bords de l’anse de l'Astrolabe.
De l'A ig u a d e , on monte par une pente assez abrupte à un
jdateau élevé d’i[ue cinquantaine de pieds au-dessus de la mer,
et sur lequel étaient établis notre observatoire, une tente poulies
voiliers, et la forge.
Ce plateau est entouré par un terrain marécageux, mais qui
offre aux ¡lieds de la résistance; ces marais se prolongent dans
rO . vers le vallon qui sépare les deux montagnes, et alimentent
tous les fdets d’eau que l’on rencontre au rivage ; on pourrait
les réunir et assécher ainsi la majeure partie du terrain.
La montagne de l’O. de la presqu’île se termine au r iv a g e ,
vers les cinq pointes, dans le havre de la Princesse ; mais avaut
d’arriver aux p la g e s , elle s’arrête à quelques terrains marécageux;
du côté du N. elle va en peute douce jusqu’à un grand
étang et des marais qui se trouvent derrière la grande plage
O. du port principal.
Ces deux montagnes sont couvertes de verdure et d’arbrisseaux.
On y remarque un grand nombre de uantorrhæa, de kiu-
gia, et des eucalyptus, jusqu’aux bords de la mer; sur le revers
du N. on voit de beaux bois où se distinguent des eucalyptus
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