vers le [iòle nord ces curieuses expériences jusqu’à l’éiiorine
profondeur de 778 et de 868 brasses. Il semblait résulter de
leurs observations qu’à ces profondeurs les abîmes de la mer
pouvaient varier dans leur temjiérature de— .3”,5 à o et + 4”,5.
Mais il ne nous paraît pas jtossilile d’ajouter une foi implicite à
ces résultats , attendu que les moyens qu’ils employaient pour
obtenir ia température des conciles inférieures ne permettaient
pas de compter sur une grande exactitude.
De 1777 à 1784, le célèbre de Saussure mesura la température
des lacs de la Suisse à leur surface et à diverses profondeurs.
Ces profondeurs ont varié de 24.0 à gbo pieds. Les expériences
de de Saussure apprirent que la température de ces lacs était
presque constante dans leurs couches inférieures, et ([ue cette
température sc ra|)prochait beaucoup de 4°, 4- Les ])hysiciens
ont reconnu ]ilus tard que ce degré de chaleur était celui i[ui
convenait à l ’eau douce pour arriver à son ma x imum de densité,
ce qui a explùpié naturellement l’équilibre de température à
peu près constant dans le fond de ces grands bassins.
Dans la Méditerranée, de Saussure et Marsigli, et Donati
dans le golfe .Ydriati([ue, mesurèrent la température des eaux à
diverses profondeurs ; mais j ’ignore les moyens qu’ils employèren
t, les [irofondeurs auxquelles ils atteignirent et les résultats
qu’ils obtinrent. Toujours est-il constant qu’ils n’en purent tirer
aucunes conséquences positives.
Ces expériences semblaient abandonnées quand Pérou les
reprit dans le cours de son voyage avec Baudin aux terres australes.
Contrarié par son chef, il n’en put exécuter rpte quatre
par 100, 60, 240 et 42g brasses. Mais les résultats remarquables
qu’elles lui offrirent le frappèrent singulièrement. Le fait du
décroissement de tem|)érature dans les eaux de la mer, à mesure
qu’on s’éloigne de leur surface, lui fut révélé. Ce naturaliste
à la tête si vive, à l’imagination si ardente, s’empressa de
tirer les cousetpieuces les plus liardies de ses observations. De
ces conséquences, quelques-unes ont été confirmées par les faits
observés après lui; les autres ont été complètement renversées
par ces mêmes faits.
Le capitaine russe Kotzebue et son compagnon l ’astronome
Horner, dans les années 1 8 15 , 18 16 , 1817 et 1818, au moyen
des ingénieux thermomètres ;i maxima et minima dc Six, dont
ils étaient pourvus, exécutèrent uue suite précieuse d’expériences
faites avec beaucoup d’intelligence sur divers points du
globe. Leurs instruments ne parvinrent jamais an-delà de 45g
brasses de profondeur. Mais ou commença à se faire une idée
exacte de la loi que suivait le décroissement successif de la teni-
fiérature daus les diverses couches de l’Océan.
Scoresby, dans ses navigations vers les régions polaires, exécuta
plusieurs de ces expériences à de grandes profondeurs. Il
atteignit jusqu’à 820 et 856 brasses, et il confirma le fait déjà
observé par Pliijjps, qu’à cette énorme profondeur, et bien
avant que d’y arriver, les eaux de la mer pouvaient se maintenir
à 2 et 3” au-dessus de zéro, tandis que la surface n’était
qu’à o et mcQîc à — i",^.
Dans ses courageux efforts pour chercher un passage dans
les mers du pôle, finfatigable Parry'ne négligea point non plus
ce genre d'observations. Il atteignit aussi jusqu’à 870 brasses de
profondeur. Ses résultats s’accordèrent avec ceux de Scoresby.
Des unes et des autres, il parait résulter que le degré de la glace
fondante pour les eaux polaires serait eutre— 1“,7 e t— 2°, puisqu’ils
n’ont jamais observé uue température inférieure pour les
eaux superficielles , quel que soit d'ailleurs le refroidissement
de l'atmosphère.
Les capitaines 'Wauchope et Sabine, le premier en 18 16 , le
second en 1822, exécutèrent des observations isolées par 1482,
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