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et court ainsi au N.E. l’espace de 20 milles justyu'au cap des
Soucis. A mi-distance, une poiute avancée est formée par la
peute d'une montagne isolée qui a reçu le nom de morne de
la Noy; à moins d’un mille au large se trouve une petite ile
ronde, d e là forme d'un cône surbaissé, ile Pépin; il pourrait
exister un mouillage entre elle et la terre.
Ee cap des Soucis est la pointe O. de la baie de Croisilles,
dont l'entrée a 3 milles de largeur; sa profondeur est au moins
de la même quantité; et les iles Jules placées au devant doivent
contribuer à en faire uu bon mouillage , à moins ([ue les vents
du N.O. ue s’y fassent sentir avec trop de violence.
A|)rès les iles Jules, la eôte, qui coutuiue de courir au N.E.,
forme la partie S. du bassin des courants, et à 10 milles plus loin
se termine à la pointe du chenal, devant la passe des Français.
Le 16 , au m atin , nous quittâmes notre mouillage du cap
Blanc, et courûmes 7 à 8 milles vers l’E.; puis nous fûmes pris
[>ar le calme [leudant près de 4 h eures, et nous nous dirigeâmes
ensuite vers l ’Anse de l’A strolabe devant laquelle uous
avions passé la v eille , et où il y avait apparence de mouillage
entre la terre et deux petites lies.
A 5 heures i /4 du soir, comme nous étions arrivés à i mille de
l’ile Adèle, M. Lottin fut ex[)édic en avant pour éclairer la route.
A 6 heures ou doubla â moins d’une demi-encâblure de distance
la [jointe N.E. de l ’ile, et quelcpies miuutes après on laissa tomber
l ’ancre par 5 brasses, v ase , au milieu de l ’anse , qui reçut
le nom du navire.
Le mouillage est entre l'île et la cô te ; la distance,moyenne
de fu ne à l’autre est de 1/2 mille; le )>lus grand fond que nous
ayons rencontré est 36 pieds. L ’Ile Adèle a 2 1/2 milles de circuit
; elle est formée de plusieurs mornes médiocrement boisés;
les deux du N., qui sont les plus élevés, sont presque dénudés
de végétation. La côte est partout de roches taillées à pic; seulement,
la pointe O. se termine par une langue de sable pres-
qu'au niveau de la m er , et qui s’avance d’environ i 1/2 câble;
directement â l’opposé, au milieu de la bande E ., on voit une
petite |)lage où aboutit un filet d’e a u , et qui a reçu le nom
d’Anse du Ruisseau,
A moins d’un 1/2 mille au S. i /4 S.O. de l’ile Adèle, est l’ile
des Pêcheurs , qui n’est qu’un jjetit Ilot de 1/4 de mille de longu
eu r; il contribue à fermer le mouillage vers le S. Entre les
deux îles, on trouve de 18 à 33 pieds, vase; entre l’ilot et la
te r r e , on a 14 pieds , vase et gravier.
La côte de la grande t e r r e , depuis la pointe Adol|)be au
N. ju sq u ’à la pointe S. de la grande pla g e , offre un développement
d’environ 4 lieues; ce sont de petites plages de sable,
séparées par des pointes abruptes et bien boisées ; de sorte qu’il
est très-pénible de passer d’une plage à l’autre. Nous avons fait
notre eau daus un ruisseau qui se jette à la plage la plus au N.;
mais il y en a beaucoûp d’autres, eutre autres un beau torrent
qui traverse la grande plage du S. Le bois peut se faire
partout et très-aisément, et jjarlout l’on trouve en abondance
du poisson excellent.
La côte entière est saine, à l ’exception de la pointe Adolphe
qui s’étend sous l’eau à près d’un demi-câble, et près de laquelle
se t ro u v e , à 1/4 de mille dans l ’E. 33° S., un brisant isolé
sur lequel on n’a que 5 pieds d’eau, tandis qu’entre lui et la
pointe on a 4 i et 21 pieds, sable.
Dans une de mes excursions, ayant atteint le sommet d’un
monticule élevé, dans le S.O, du mouillag e, j ’eus de là uue
vue complète de la baie Ta sm au , et découvris au N. de l’Anse
de [A strolabe un second bassin qui n’en est séparé que par
un isthme de cinq à six cents toises de largeur. Plusieurs beaux
torrents qui s’y déchargent lui firent donner le nom de l ’Anse
des T o rren ts, et le plan détaillé en fut levé par M. Guilbert.
Voyage de ¡Astrolabe. 5 5
Jan vier
1827,