i8 à 20 milles. Malgré la brume, par moments nous pouvions
suivre de l ’oeil la ligne des montagnes qui embrassaient tout
le contour du golfe de XAstrolabe, même dans l’endroit où il
pénètre le plus dans les terres.
La chaîne des énormes montagnes du Finistère s’abaisse en
arrivant près du golfe de \ Astrolabe ; sa côte septentrionale
est encore dominée par une cbaine élevée, mais qui le cède
]50urtant considérablement à celle de la partie méridionale.
Aujourd’hui nous avons encore remarqué un grand nombre
de fumées à la côte.
Du cap K ing -W illiam au cap Rigny, la côte suit la direction
générale de l’O . 25° N . , l ’espace de t i2 milles.
A 8 heures 12 minutes du m a tin , lors de notre station pour
les angles horaires, nous nous trouvions sur le méridien et
à 8 lieues dans le S . de la pointe O , de l ’ile Rich. A midi,
nous étions sur le parallèle du cap Duperré; le courant nous
avait portés de lo milles droit au N . dans les 24 heures.
A 4 heures après m idi, il s’éleva une petite brise d’E .S .E . ;
mais comme mon intention était de passer entre la grande
terre et l ’Ile Dampier, je résolus d’attendre au lendemain. En
ce moment l ’ile Ricli ne nous restait plus qu’à 4 beues au
N .; c’est une masse semblable à l’ile Couronne, un peu plus
g ran d e , mais uu peu moins élevée.
La nuit fut délicieuse; mais le 6 , au point du jo u r , le ciel se
couvrit; nous étions alors entre la pointe Junon et f ile R ich ,
à égale distance de ces deux terres. Je gouvernai pour passer
entre la Nouvelle-Guinée et l’île Dampier; ce canal est parfaitement
s a in , et n’a pas moins de 8 milles de largeur dans
l’endroit le plus resserré. Uu promontoire bien m a rq u é ,
¡irécisément en face de f i l e , reçut le nom de cap Croisilles.
An S. et au N. de ce cap la côte offre un aspect fort agréable.
Partout de beaux bois entrecoupés de nombreuses savanes
verdoyantes donnent au pays un air cultivé.
L’ile Dampier, à laquelle on [>eut sans exagération donner
800 toises de h au teur , forme un cône aigu au sommet, mais
à base très-élargle, de 36 ou 40 milles de circuit. Quoiqu’elle
semble susceptible de cu ltu re , nous n’avons pu découvrir
aucune fumée sur toute son étendue. Un image blanc était
stationnaire sur le sommet de cette île , et nous permettait
rarement d’en voir la cime à découvert. Sans doute ce fut ce
nuage qui nous empêcha de découvrir cette haute île à bord
de la Coquille, le 25 août 1823, puisc[ue, dans l’après midi de
cette jou rn é e , nous ne dûmes pas en passer à plus de 8 lieues,
et qu’elle est visible à une distance presque double.
A I I beure s, un grain é jia is, et qui dura une beure, nous
priva de la vue des terres dont nous n ’étions pas éloignés de
plus de 2 lieues, et, ce qui uous fut [dus désagréable, de la
hauteur méridienne. Henreusemeiit, les [lositions intermédiaires
se trouvent immédiatement liées à celles des iles
Dampier et Vulcain qui reposent sur des observations très-
exactes, de sorte que cette lacune ne peut influer sur notre
travail. A midi, nous nous trouvions à peu jirès sur le parallèle
de la partie N . de l’ile Dampier; nous continuâmes à suivre
la côte â 3 lieues de distance , chassés ])ar une jolie brise de
S .E . Les terres sout bien boisées, et offrent au premier plan
beaucoup de clairières que l ’on jioiirrait prendre pour des
endroits cultivés. Dès 2 beures, au travers de la b rume, et
malgré la distauce de 45 milles, la cime imposante de l’île
Vulcain se montra précisément devant uous dans le N.O. 1/4 O.
Rien ne rond la navigation plus facile cpie ces pitons jdantés
sur la surface de l’O céan, comme pour servir de jalons aux
navires, et les guider le long d’une côte inconnue.
A 3 beures du so ir , nous finies uue station devant un
Voyage dc ¡Astrolabe. 8 g
W ,