rocher toul-à-fait isolé, haut de 3o ou 40 toises, et couvert de
broussailles, qui u’avait pas été vu ¡tar le eajtitaiue Laugblan.
Je lui laissai le nom dc Camiac, ])Our rappeler les bons services
rendus par ce jeune homme à la mission de 1 Astrolabe.
M. Gressien ayant terminé, à 4 heures, ses relèvements sur
les Iles Laugblan et le rocber C a u n a c , je remis le ea|t au
N. N. L. pour gouverner sur le cap Saint-Gcorgcs de la Nouvelle-
Irlaude.
Durant les quatre jours que dura encore notre traversée,
nous fûmes singulièrement contrariés par des graius violents et
chargés dc torrents de pluie, un tcnqts extrêmement sombre et
une chaleur accablante, le thermomètre ayant remonté à 28", tandis
que le baromètre était descendu à 28>’ i ‘ . Ces mauvais temps
m’empccbèrcnt de prendre- connaissance des îles Salomon,
comme j e u avais l'intention. Ils me forcèrent à renoncer au
mouillage du Port-aux-Anglais, et ne me permirent d’atteindre
"celui du bavre Carteret qu'après avoir couru le plus
grand danger.
X V .
D E SC RIPT ION DU HAVRE CARTERE T.
Le havre Carteret, situé sur la côte occidentale de la Nou-
v elle -Irlan de , non loin du cayt Saiut-Georges, est formé ]iar
cette terre et deux petites îles qui se trouvent au devant, l’ile
Leiffii et f i le aux Cocos.
La côte de la grande terre court presque en ligne droite au
N . 40“ O. l ’espace de 3 1/2 milles, depuis l ’aiise du To rrent
au S .E . jusqu'a celle de l’A iguade au N .O . ; clic est très-
é le v é e , (fune pente rap id e , et couverte de grand.s arbres
jusqu’au bord de la mer; elle est bordée de rochers, avec '»'"u
([uel([ucs plages peu considérables, et n ’offre aucun accident
remarquable.
Les deux îles suivent la direction du N . 19° (),, et forment
avec la côte un canal dont la largeur varie de i mille à
moins d’uu 1/2 mille en allant du S. au N.
On peut mouiller partout, mais la profondeur de fe a u est
considérable; aux cnt'irous de f ile L e ig h , la soude n’a jias
trouvé foud à 45 brasses, néanmoins au milieu du canal on
a eu 42 brasses, v ase , et successivement 3 8 , 36 et 33 en
remontant vers le N .O . , entre f ile aux Cocos et la terre.
Les deux îles et la côte forment trois passes pour .aller au
mouillage- Je crois que l ’on doit suivre notre exeni|>le, c ’est-
à-dire entrer par celle du S . , et sortir par celle du N., à cause
du courant qui porte au N. dans le canal Salnt-Georges,
et qui pourrait faire manquer le mouillage.
La passe du S . , eutre l’ile Le igb et la cô te , a prés d’uu
mille de la rgeur; vers le milieu on ne trouve pas fond à 45
brasses, et des deux côtés on a encore 20 pieds à quelques
toises du rivage.
A 1/4 de mille de la côte est la roche Booby, sur laquelle la
mer déferle avec fureur; entre elle et la terre nous n’avons
pas eu fond à 40 brasses.
La passe du m ilieu, entre les deux Iles, ¡¡arait avoir 1/2
raille de la rg eu r, mais elle se trouve rétréeie par les récifs
qui s’étendent à plus d’un 1/2 câble de la pointe S. de l’ile
aux Cocos, et par le petit fond ([ui s’étend à la même distance
de la pointe N . de l’ile Leigh. Vers le milieu la sonde a donné
8 brasses, roches; 8 brasses, cora il; uue fois, cependant,
on a obtenu a 3 brasses, corail.
M. Pâris, au([uel on tloit le plan du havre, pense qu’on
doit éviter dc domier daus cette passe oû la houle et le cou