A environ i m ille , dans l'E. de Paka -To a , g it un rocher
isolé, nn , et habité par des myriades de cormorans. Les naturels
lui ont donné le nom de T a ra -R ai (de tara, cormoran ,
et kaï, vivre). Nous fîmes une station près de ce rocber par
i 3 brasses, sable et vase; puis, avec une faible brise de S.O .,
nous ¡irolongeâmes à environ 2 milles toute la bande E. des
îles Paka-Toa, T o ro -T o ro a , Poo-Nouï, nous revîmes le sommet
pointu dc l’îlot Pa kii, et la fausse passe dans laquelle nous
avions d’abord eu rintention de donner. Enfin, vers les 6 heures
du s o ir , la brise passant au S . , nous laissâmes tomber
l ’aiicre par 10 b ra sses, v ase , à moins d’une demi-lieue des
côtes de W a re -R aw a , et près d’un cap assez remarquable,
nommé Wai-Maugo.
Le jou r suivant, 28 février , dès six heures du matin , V A strolabe
avait remis à la voile, pour s’avancer vers la bouche du
R a lio u -R o tiiig a , qui termine au S. la b a ie S b o u ra k i; mais la
brise , qui régnait d’abord à l ’E .S .E ., varia au S .E ., S. et S.S.O,;
il fallut doue renonce ra s’avancer davantage vers le foud de la
baie , et à huit heures et demie on laissa retomber l ’ancre p ar 8
brasses, vase, à environ 2 milles d e là côte, et à 7 1/2 milles de
l'einboucburc de la rivière. Du mouillage nous apercevions parfaitement
les deux pointes de l’entrée du fleuve ; mais le fond
de la b aie, qui n’est sans doute qu’une plaine d’a llu v ion , est
occtqjé par un terrain si bas, que ce n’était que des hunes que
l ’on pouvait distinguer clairement les immenses forêts de podocarpus
qui en couvraient une grande partie.
Du côté de l’O ,, les montagnes de Ware-Rawa se terminaient
jjar un p iton , et descendaient ensuite doucement jusqu’à
la plaine; tandis (¡ne, sur la bande de l’E , les terres de
Sbouraki finissaient par une montagne très-élevée , abrupte, et
ressemblant au mont Co ud ou n , qui domine le port de T o u lon.
Les naturels nomment ce sommet mont Aroba.
Dès que la corvette fut m ouillée, M. Lottin alla sur la côte
voisine déposer le naturel qui nous avait servi de p ilote, et
faire une station géographique. Il ne trouva au rivage que des
galets sur lesquels la mer brisait avec force, et un peu au-
delà, des marais impénétrables et jonchés de phormium.
En g én é ral, cette partie de la baie ne vaut nullement, pour
le coup d’oeil et la fertilité apparente du so l, les rives du canal
de [Astrolabe.
Dès que le canot fut de re to u r , nous remîmes à la voile ,
nous dirigeant sur la côte de Sbouraki pour la prolonger de
près. Elle est beaucoup plus élevée, et surtout ])lus abrupte
que celle de W a re -R aw a , et le terrain n ’est nullement propre
à la culture.
Le fo u d , toujours de v a se , augmenta graduellement de 8
à 17 brasses. Nous passâmes à une lieue, dans l ’E . , du cap
Wai-Mango, et vers 6 heures 20 minutes du so ir , le vent
ayant passé au N .N .E ., et le courant reportant vers le fond de
la baie , uous mouillâmes par 1 5 bra sses, v a s e , à 2 milles de
la côte de Sbouraki.
Il souffla toute la nuit un vent d’E. assez frais, dont nous
profitâmes le i " m a rs , dès 5 heures 20 minutes du matin , pour
continuer notre ro u te , en prolongeant la côte â 3 milles de
distance, les sondes augmentant progressivement de i 5 à 25
brasses, fond de vase et coquilles. Toute cette côte de Sbouraki
est é le v é e , et offre quelques pitons remarquables, par
la direction desquels nous avons relevé un grand nombre de
points. Nous avons pi-olongé ainsi toutes les iles de l’E. de Cook ;
ce sont de petits groiqies d’ilots , situés à moins de 2 milles de
t e r r e , et q u i , en remontant vers le N . , s’appellent W a i-H ao ,
Wa'i-Mate, Papa-Roa, et Motou-Rawao. Devant ces ile s , la
côte est très-découpée et doit offrir des abris excellents. A
environ j milles au S. de Wai-Hao, nous remarquâmes une
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