moment où nous doublions cette espèce de co rn e , non-seulement
nous fûmes certains que là finissaient les iles Hogoleu,
mais la vigie des barres n’apercevait même aucune terre à la
distance de ])liis de t 5 milles au large.
Nous assignâmes pour position, à f ile du Sud, 6° 5g' lat. N.,
et i 4g° 34' 3o ” longit. E.
Une fois cette île dépassée, nous revînmes sur tribord, au
N . O ., prolongeant quelquefois à moins d’un mille cette pointe
méridionale des récifs, qui n’a pas plus de 3 milles de la rg e ,
sur une longueur d’envii’on i 3 milles, de l’ile Cerisy à file du
Sud. Le brisant nous jirotégeait désormais contre les lames du
la rg e , et quoitpie la corvette cinglât avec uue extrême rapidité,
elle était si tranquille, que ceux qui se promenaient
sur le pont eussent volontiers imaginé que nous étions à l’ancre,
dans le bassin le mieux fermé.
Une troisième station eut lieu à 3 heures 40 minutes du soir,
a 4 i/'i milles au S .O . de l’ile Givry.
Près de ces lie s , le récif prend la direction du N ., et semble
laisser une ouverture conduisant vers les hautes iles du centre.
Combien je regrettai alors que l’équipage de l'Astrolabe fût dans
un si p'itoyable état'. J’aurais conduit la corvette au mouillage,
et ¡’aurais consacré une quinzaine de jours à étudier les moeurs
de cette peiqdade et les productions de sou territoire; mais
c’est à peine si nous eussions été en état de relever une ancre
à je t, et je ne pouvais songer à m ’arrêter.
Je forçai de voiles pour me rapprocher de deux iles basses que
je supposai être les iles Bory et Roland, de M. Duperrey. A 6
heures i/a, nous étions à 6 milles au S .S .O . de l ’ile Bory, et
à 12 milles au S . du sommet de Toi. L ’Ue Bory nous a p.iru
dégagée du récif. Quatre iles basses ofui doivent se rapporter
aux iles Bernard, To rres et de Blois, de M. Duperrey, se montraient
à toute vue .sur la gauche de Toi. La lacune lais.séc
par ce navigateur dans l ’exploration du groupe d’Hogoleu était
donc remplie. Ainsi je remis le cap à l ’O. pour me diriger désormais
sur les îles Tamatam et Fanadik, dont il était imjiortant
pour m oi de lier les positions à celles d’Hogoleu et de Gouaham.
Les routes de la Coquille et de (Astro la b e circonscrivent
complètement le groupe d’H ogoleu, qui a environ i 35 milles
de c ircu it, et qui ne renferme pas moins de 62 îles et îlots.
Grace à une belle brise de N .E . , qui nous accompagna constamment,
les 120 milles qui séparent Hogoleu de Tamatam
furent rapidement franchis; et le 28, à 2 heures 5o minutes
après midi, la vigie des barres apercevait les îles de Tamatam ,
Ollap et Fanadik : une heure après nous faisions une station à
10 milles dans l ’E. de ces îlots; puis uous gouvernâmes au
N .O . , et passâmes à 3 milles au N .E . de Ollap.
Ces 3 îlots forment mi petit groupe de 7 milles d’étendue
du N . au S . La plus grande partie de l ’intervalle compris eutre
les premiers est occupé par un ré c if Ollap et Tamatam, les
deux pins considérables, n’ont pas plus de 6 à 700 toises d’étendue
dans leur plus grande dimension, et Fanadik est au
moins deux fois plus jietit. Cependant ces ilôts sont couverts de
bois et nourrissent une population ro b u s te , active et intelligente.
Nous plaçons Tamatam , qui est la |ilus méridionale des
trois, par 7° 3o' lat. N. et 147° 1 3o" longit. E.
A 6 heures du soir, nous passions à 4 milles à l ’O. de l’endroit
oû M. Ereycinet indique une terre aperçue du haut des mâts,
à bord de (U ra n ie , et par conséquent à 10 milles plus près qu’d
ne l’avait fait. Nous avions uu bel horizon e l uous ne vimes
rien. L ’on doit en conclure que cette terre n ’existe certainement
point.
Nous ue fûmes pas plus heureux le jour suivant, 29, à l ’égard
de I.amurrek. A 6 heures du matin, nous passions sur la
position qui lui est assignée dans la carte d’.Arrowsmith, et nou.s
1 0 8 .
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