Mars
1827.
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de côte qui vient au N. du cap Tewara. Elle est médiocrement
é levée, mais partout âpre, escarpée, et même sapée sur ses
bords par les flots de la mer.
A midi précis, nous fîmes uue station à une demi-lieue à l ’O.
de la plus méridionale des iles ’r aw iti-R a b l, qui se montrait
alors sous la forme très-régulière d’une tour Immense, arrondie
et to u t -à -la it dépouillée. Nous avions en même temps à 2
lieues dans l'O la pointe Pa-Ika-Nake, petite presqu’île accompagnée
de quelques rochers.
De cette [lointe jusqu’au cap Rakau-Manga-Manga, la côte
suit la direction générale du N. 23° O. l'espace de 25 milles.
Dans cet intervalle , la pointe la plus remarquable est celle de
Motou-Aro, presqu’île dont nous passâmes, le 5 , à 2 lieues,
et qui est facile à reconnaître par un jjiton élevé qui la domine
à 5 milles dans l’intérieur.
Au S. de M otou-Aro, ou volt plusieurs petites îles près du
rivage , qui offre de belles jdages de sable. ; tandis qu’au N. la
côte se redresse en falaises é le vé e s, de l ’aspect le plus sauvage.
Le 5 , à m id i, nous nous trouvions à j o milles dans l ’E.S.E.
de Rakau-Manga ; on distinguait encore dans le S. les hauteurs
du cap Tew a ra , dout nous étions à 3y milles.
A 6 heures du so ir , nous étions à 5 lieues dans le N. 65° E. du
cap Rakau-Manga ( cap Brett ), qui forme la pointe orientale de
la baie des Iles. Il est de moyenne h au te u r , e t, vu de l ’E. , offre
la forme d’un coin dont l ’arête verticale est tournée vers le
large. Il est accompagné de quelques îlots qui affectent la
même forme; le principal se nomme Motou-Kokako.
Etant décidés à pousser notre reconnaissance ju sq u ’au cap
Nord de la Nouvelle-Zélande, nous profitâmes d’une brise assez
fraîche du S. a u S .S .O ., accompagnée d’un temps couver t, pour
avancer vers l ’O ; aussi, le lendemain 6 mars, à 6 heures 1/2
du m a tin , nous nous trouvions à environ 5 lieues dans le N.
des iles Motou-Rawa et Panaki ( iles Cavalles de Cook ). On
sonda sans trouver fond par y 5 brasses.
Nous vîmes les petites iles Didi-Houa, qui sont devant la
baie Wangaroa; mais la brise mollissait peu â peu, et à midi
nous pouvions â peine gouverner.
On découvrait alors du haut des mâts les hauteurs du cap
Nord ( c a p O to u ) , dont nous étions éloignés de 12 lieues.
Par notre tra vers, se montraient les deux pointes de la vaste
baie d’Oudoudou ( baie Lauriston de Surville ), et plus à droite
l’oe il ne pouvait saisir que la double bosse du mont Oboura
(m on t Camel de C o o k ) , remarquable par son isolement au
milieu des dunes de sable qui unissent en cet endroit la presqu'île
de Moudi-Wenoua , au reste de l’ile Ika-Na-Mawi. La
masse d’Oboura sépare la baie Nanga-Ounou de Sandy-Bay; et
une station sur son sommet donnerait une idée comjjlète de
cette extrémité N. qui est découpée par plusieurs grandes baies,
et permettrait sans doute de voir la mer qui baigne la côte
occidentale. Le reste du jou r et toute la nuit su iv an te , nous
eûmes du calme ou des brises à peine sensibles; aussi, le 7 ,
dès que nous pûmes distinguer la te r re , uous vîmes que, malgré
nos efforts, uous n’avions approché du ca]> Nord que de 8
à 10 milles au plus.
A m idi, nous filâmes 46 brasses de ligne sans trouver fond.
Nous étions alors à 8 milles daus le S.E. 1/4 E. du cap N o rd ,
qui se présentait sous la forme d’un morne a r ron d i, s’abaissant
en peute douce vers le S ., et réuni aux hauteurs de la ¡jres-
qu'lle par une langue de terre fort basse.
Toute la côte de Sandy-Bay, c'est-à-dire l’espace compris
entre les terres du cap Otou et le mont O b o u ra , se compose de
terres fort peu élevées, bordées â la mer par des dunes d’une
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Ma.»
1827.