u° 45' S. II est possible que ce soit encore un autre point de l'île
Rossel, situé plus loiu vers le S. ou S . S . O.
La pointe E. dc l’ile , à Iac[uelle nous assignons le nom de cap
de la Déliv ran ce, descend à la mer par une pente peu rapide;
elle est dominée |iar uu sommet moins élevé que ceux de l ’intérieur,
mais remarquable en ce qu’il est abrupte dans sa partie
de l ’O .; cette montagne, ainsi que les environnantes, est couverte
d’arbres; mais au bord de la mer le terrain est plus dégagé.
Plusieurs faciles jaunes, visibles de lo in, peuvent la faire reconnaitre;
une se trouve à g auc lie , dans le S .; une seconde sous le
sommet, dans le N .,e t deux autres rapprochées, d'inégale g randeur
et plus basses que la première. A 9 heures 45 minutes, je
gouvernai droit à l'O. pour atteindre le méridien du cap de la
Délivrance ; ce qui eut lieu à 10 heures et demie, et M. Jacquinot
prit alors de nouveaux angles horaires; nous reprîmes ensuite
notre route au N.
Par un heureux h asa rd , le so le il, presque constamment voilé
par d’épais nuages, parut à midi précis, et fon put observer la
latitude pour rendre notre travail complet.
\ oici la positiou que nous assignons à notre cap de la Déli-
1 rance ■.
Latitude méridionale............................................ i i " 23’ 25''
Longitude or ien ta le .............................................. i 5 i° 56’ 28
Cette position en longitude est assujettie à celle que nous
avons adoptée ¡tour notre observatoire au havre Carteret.
.Au momeut de la station pour les augles horaires, le cap de
la Délivrance, ¡tointe E. de file Rossel, nous restait au S. à 9
milles et demi ; la pointe N .E . au S. 3o"0 . ,à 5 milles, et la pointe
N. au S. 57" O ., à 6 milles. A 3 milles à l’O . de cette dernière
paraiss.iit un vaste enfoncement devant lequel étaient quelques
petites ile s ;il est probable qu’on doit trouver là un bon mouillage,
oil fou doit être à l ’abri des vents et de la boule de l ’E.
Ju in
T o ut en faisant route ¡tour la Nouvelle-Irlande, je résolus -827.
d’opérer l’exploration du petit groupe des iles Lau gb lan , découvert
par le capitaine du Mary, en 1812, et je gouvernai en
conséquence.
Le i " ju ille t, à midi, fobservatioii de la latitude me prouva joiiki
que le courant ne m’avait ¡tas entraîné de moins de 36 milles
au N . O . 1/4 N . , d.ans les 24 beures qui venaient de s’écouler.
Nous avions atteint le parallèle des iles Laugblan, et je me hâtai
de mettre le cap à l ’O. du monde. A peiue je venais d’en donner
l’o rdre, que la vigie signala une ile basse de la v a n t, à 12 milles
de distance.
Poussés par une brise très-fra icb e, qu’augmentaient encore
¡t.ar intervalles de violentes averses qui obscurcissaient tout
riio rizoïï, dès 3 beures uous étions arrivés sur le méridien de
la partie la plus orientale des récifs du groupe, et nous n’étions
guère à plus de 3 milles des terres les ¡tlus voisines.
Continuant notre route â l’O . , nous vînmes passer à 2 milles
de la pointe N. des récifs ; nous recoumimes que ce petit groupe
peut avoir 5 milles d’étendue de l’E. â l 'O . , et autant à peu près
du N. au S., en 3' comprenant les récifs qui lui servent de ceinture.
Il se compose de n euf ilôts, dont les deux plus grands, au
N. E . , ont tout au plus une demi-lieue d’étendue ; les autres n’ont
i[ue quelques câbles de circuit. Leur sol s’élève à ¡teine de quel-
([ues pieds au-des.sus du niveau de la mer; néanmoins ils sont
couverts d’une riante v erdu re , et surtout de beaux cocotiers
(|ui s’}’ pressent en foule.
D ’ajtrès nos observations,la partie la plus orientale du groupe
est par
9° 19' 37" latit. S.
i 5 i° 18' 47" long. E.
A 9 milles à l ’O. de ce group e, nous découvrîmes un petit
Voyage de l'Astrolabe. 8i2