380 VOYAGE DE L’ASTROLABE.
•Sepieinb™ l ’E . S . E. .211 N . N . E ., avcc de fréquents intervalles de calmes
ou dc faibles brises du S .O . Ou eut quelquefois d elà pluie, et
plus souvent beau temps. Le tliermomètre à l'air ne variait
qu'entre 26 et 28“ ; à la surface de l ’eau, il indiquait habituellement
un degré de plus qu’à fair.
La latitude de l'observatoire au havre D o r e i, conclue jiar
M. Jacquinot, d’après une série de hauteurs clrcum-méridiennes
du soleil, a été trouvée d e ..................................... 0° 5 i' 43’ S.
A bord de la Coquille, cet officier avait
obtenu........................................................................... 0“ 5 i 49’
La longitude qui dépend de celle qui a été
adoptée pour la pointe O. des iles Mispalu,
ramenée àD o re i au moyeu des deux montres
n“ 38 et 8 3 , est d e i 3i° 3g' 3o" E.
M. Duperrey a adopté pour ce p o in t i 3 i ” /¡5' 7 ".
§ XVIII.
T R A V E R S É E D U H A V R E D O R E Ï A AMBOINE.
»Au havre Doreï, tous nos soins furent uniquement donnés
aux recherches d ’histoire naturelle ; les opérations exécutées par
la Coquille, quatre ans auparavant, ne nous ayant rien laissé
à faire sous le rapport hydrographique.
Le 6 septembre, après une relâche de 11 jou rs , nous quittâmes
le port Doreï. Nous levâmes l ’aiicre dès le point du jour,
e t , â l’aide du co u ran t, du grand canot et de nos a viron s, nous
réussîmes, malgré le calme, à filer près d’un noeud le long du
canal. Le calme nous retint long-temps par le tra vers, et â
moins d’un mille de la pointe Ambla. E n fin , à lo heures du
matin, une faible brise du N .E . nous iiermit de nous écarter «‘■pi""'«'
un peu de la côte; comme nous nous trouvions à une demilieiie
environ au large de la pointe Amb la, on vit tout à coup
le foud sous la quille du navire. L a sonde rapporta successivement
neuf, douze et quinze brasses, c o ra il, puis elle cessa de
rencontrer le fond. Le plateau de co ra il, au milieu des grands
fonds qui l ’en vironn en t, pourrait être utile aux navires qui,
arrivant trop tard pour donner dans le h a v r e , seraient tentés
d’y jeter un pied d'ancre, pour éviter l’effet incertain des courants
dans la nuit. Dans l ’espace v o is in , et même dans l’intérieur
du chenal, les officiers de la Coquille n’avaient pas trouvé
de fond à 5o brasses. Ce plateau isolé ne serait-il pas la base
d’une île qui s’élève lentement du fond de la mer, et qui pourra
se revêtir un jou r d’une végétation active, comme celles de
Mana-Souari et de Masmapi?
Étant sur ce haut fo n d , ou relevait :
Pointe S . , île M an a -S o u a r i......................... S. 56° O.
Pointe N . , id em .................................................. N. 80° O.
Le cap W a k a lo .................................................... N. 19° O.
La brise fa ible, incertaine et variable du N .O . à l ’O .N .O .
nous permit à peine dans toute la journée de nous écarter à
une distance raisonnable de Mamori.
Le 7, à midi, nous nous trouvions au même point que le 24,
veille de notre arrivée à D o r e ï, à 6 lieues dans le N .N .E . du
cap Mamori. Le calme persiste, et n’est quelquefois interrompu
que par de faibles risées de vent du N .O . au S .O . , aussi nous
gouvernions à peine; le courant de l ’E. a même beaucoup
perdu de son action, et nous restons en place, exposés à une
chaleur accablaute de 29” et 3o° à l’ombre.
Malgré les ennuis d’une semblable navigation, ces contretemps
ne m’affectent que médiocrement. Nous nous trouvons
Voyage de l'A strolabe. gG
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