très-basse et sans accident. Le temps était clair, et nous cber-
chious vainement quelque proéminence que l’on pûl déterminer.
Dans le S . O ., nous eûmes en vue toute la journée les
hauteurs de la partie orientale de l’île Jobie.
A midi, les observations uous inoutrèreut que le courant
nous avait entraînés de 21 milles vers l’O. i /4 N .O . dans les
24 heures; nous étions alors à 19 milles de la côte, et tout ce
que nous pouvions faire était de suivre des yeux sa direction.
L ’après-midi, nous vîmes clairement l ’extrémité de la terre
basse qui forme la pointe orientale de la grande baie du Geelw
in k, et que nous avons nommée pointe Geelwink; elle est à
5omilles au S . 0 . de la pointe basse, et n ’est remarquable que
|)ar un petit monticule, au-delà duquel la côte continue de
courir au S . O. La pointe E. de l ’Ile Jobie ( pointe Jacquinot )
paraissait également bien tranchée; mais entre les d eux, qui
sont éloignées de quinze m ille s, on voyait parfaitement une
lie lon gu e , basse et boisée, que nous avons nommée île Quoy,
Elle se trouve au m ilieu du canal, qu’elle sépare en deux parties,
chacune de trois milles et demi de la rg eu r , ayant elle-même
7 milles d’étendue.
La distance de 18 milles, à laquelle nous avons laissé cette
ile , ne nous a pas permis de constater si ces deux passages sont
praticables, comme ils paraissent l ’être; du reste, cette partie
de la côte ue ressemble en rien à ce qui est figuré sur les cartes.
Dans la journée suivante, nous revîmes encore l'ile Q u o y aussi
bien tranchée; ainsi nul doute sur son existence comme île.
La prudence ue me [lermettalt pas de me hasarder au S. de
f ile Jobie; mais je me décidai du moins à donner daus le long
canal formé jiar cette grande ile et f ile Mysory, afin de tracer
la géographie d’un détroit encore très-vaguement connu. En
conséquence nous courûmes de petits bords durant la n u it, et
nous reçûmes plusieurs grains de pluie.
Le 18, au point du jou r , nous avons reconnu que nous avions
à peine changé de place ; nous avions en vue le mondrain de
la pointe G e e lw in k , l’ile Quoy et la partie orientale de Joliie.
J’ai voulu me rapprocher de feu tré e de la baie du Geelwink,
mais le vent variant au S .S .E . et S . , il a fallu me contenter
de porter au S . O. et O . S , O.
A neuf heures, nous avons observé des angles horaires précisément
sur le mér idien, et à 16 milles au N. de la poiute
,Tac(|uinot, que uous plaçons jiar 1° 47' lat. S. et i 34° 3o' long. E.
Nous commencions alors à dlstinguerlcs iles des T raître s, à 20
milles dans le N .O .
A midi, uous avons reconnu que les courants nous avaient
portés de 10 milles vers le S. 1/4 S .O . , depuis la veille.
A trois heures 1/2 du soir, lors de la station pour les angles
horaires, nous avons fd é g S brasses de ligne sans trouver fond,
et à 6 beures du soir, uous avions déjà prolongé environ 3o
milles delà côte de l’ilc de Jobie, à la distance moyenne de quatre
lieues. Les terres de cette ile sont hautes, escarpées et couvertes
de bois saus clairières. Dc hautes montagnes forment l ’arête
centrale de cette ile. Nous déterminons en même temps la
position des iles des Traîtres- Ces iles petites, très-basses, au
moins au nombre de treize, nous restaient dans le N. à une
vingtaine de m ille s , et iormcnt im petit groupe à ht jiartic S . E.
de l’ile Mysory. On distinguait à peine tpielques moiidrains de
la partie orientale de cette dernière île.
l.es lies des Traîtres sont [irobablement en plus grand nombre;
plusieurs d’entre elles ii'ont été vues que du haut des
mâts, et sc confondaient avec les terres à demi noyées de
Mysory. L ’ilc le plus au S . , dont nous avons passé à i 3 milles,
paraissait couverte d’arbres; leur distance, au point le jilus
voisin dc Jobie, est de 20 milles.
Un grain violent qui menaçait depuis quelque temps, a
Voyage dc ¡Astrolabe . gZj
Août
1827.