l!'è.
m '
p i
i .îi
ifri
.autres ancres, deux pierriers et d'autres canons à demi recouverts
|)ar les coraux.
Le 17 mars, après uu séjour de ï 5 jou rs , et avec 40 hommes
accablés p a r la fièvre, nous quittâmes Vanikoro. Une vingtaine
d’hommes seulement restaient valides, mais les malades eux-
mêmes jirêtèrent leurs débiles mains à l’ouvrage. A n heures
i5 minutes du matin, (A s tro la b e mit sous voiles, remontant
la baie Manevai pour sortir |>ar la passe du N ord. Nous serrâmes
d’abord le vent le plus près qu’il nous fut possible, avec une
bonue brise d’E . S . E ., assez fraîche ; puis nous laissâmes porter
sur la passe ; mais au moment même où nous donnions dans
l’endroit le plus scabreux, celui où elle est semée d'écueils, un
grain subit vint un moment borner notre horizon â un rayon
de 60 à 80 toises.
Accablé par la fièvre, je pouvais à peine me soutenir pour
commander la manoeuvre, et mes yeux affaiblis ne pouvaient
se fixer sur les flots d’écume qui blanchissaient les deux bords
de la passe. Mais je fus secondé par l’activité des officiers, surtout
par l ’assistance de M. Gressien, que j ’avais chargé de diriger
notre route. 11 nous servit de p ilote, et le fit avec tant de
saiig-froid, de [irudeiice et d’habileté, que la corvette franchit
sans accident la passe étroite et difficile par où nous devions
gagner le large. Ce moment décidait sans retour du sort de
l ’expédition, et la moindre fausse manoeuvre la jetait sur des
écueils d’où rieu ne pouvait la retirer. Aussi, malgré notre
détresse, après quelques minutes d’une pénible anxiété, nous
éprouvâmes tous, en nous voyant délivrés des récifs de cette
ile funeste, un sentiment de joie comparable à celui d’un prisonnier
qui échappe aux horreurs de la plus dure captivité.
La base fondamentale pour la triangulation de Yùaiiikoro a
été mesurée par M. Gressien avec le micromètre. C’est la largeur
de la passe de l’E . , dans sa partie occidentale, depuis la
pointe Néro jusqu’à un point situé à i 5o toises dans l'O. de la
pointe Moembe. La base micrométrique peiute sur la planche
était de 20 pieds; la moyenne d u n e série d’augles microiué-
triques a été de Sa' 35", ce qui a donné pour longueur de la
base 3 5 1, 9 toises. Sa direction a été déterminée d’après plusieurs
séries d’azimuts du soleil, observées â son extrémité S.
avec le théodolite, et s’est trouvée être le N. 37° 5 1 ’ E. du monde.
Comme des deux extrémités de cette base 011 n ’apercevait
pas tous les points de T e v a i, M. P â r is , qui était chargé du
travail de cette baie, mesura une seconde base du navire à la
pointe N é ro , où la planche était restée. Sa longueur fut trouvée
de i o 33, 3 toises, et son gisement était le N. 42° 34' O.
A u x extrémités de ces bases, les angles furent pris avec le
théodolite, et aux stations secondaires, ils furent pris avec le
cercle de Borda.
Nous avons adopté, pour position définitive de notre premier
observatoire au bâvre d’O c ili, sur Vanikoro, les chiffres
suivants ; lat. S. 11° 4 o' 24” ; long. E. 164° 3 i' 47".
La latitude résulte de deux séries de hauteurs circumméridiennes
du soleil, observées par M. Jacquinot. M. Dillon indique
11° 4 i pour la latitude de ce point.
Pour la longitude, j ’ai combiné les résultats suivants, savoir ;
Voyage de d’Entrecasteaux, le sommet de V an ik o ro ,
rapporté à O c ili.......................................................... 164° 28' 20" E.
M. Le Goaraut, d’après les longitudes des
deux extrémités de l’ile 164 2g 3o
Astrolabe, par la moyenne des marches des
montres n°‘ 38 et 83 164 24 47
M. Dillon, par son chronomètre 164 44 3o
Longitude moyenne adoptée 164 3 1 47 E.
Voyage de P Aslrolahe. 1 Qrj