' précisément sur le méridien et à 3 lieues au N. du petit îlot
qui accompagne la poiute Noessa-Weiia (poiute O. de Manipa).
A m idi, nous étious parvenus sur le parallèle et à 3 milles
de cette po in te , à l’endroit le plus resserré du détroit de Bourou
, auquel nous assignons une largeur de i6 mille s, entre la
pointe Pela et la pointe Noessa-lVena.
L ’après midi, nous avons prolongé au veut et à une lieue de
distauce, toute la côte méridionale de Manipa; nous avons remarqué
un jo li village avec deux mosquées et quelques bateaux
tirés à la p la g e ; puis, un peu plus à l ’E . , la petite île basse
nommée Toubau.
A 5 heures 3/4 , nous étious à moins de 2 milles de la pointe
Cama la , poiute S .E . de Manipa; nous vimes paraître la pointe
S .E . de K e la u g , qui en est à lo milles dans le N. 48° E . , puis
uous reprimes pour la uuit la bordée de bâbord , nous dirigeant
vers Bourou dout les hautes terres ont presque toujours été
enveloppées d’un épais brouillard.
Le vent soufflant continuellement du S. ou du S . S .E ., et le
courant portant saus cesse au N . , il a fallu passer les trois
journées suivantes en efforts pénibles pour atteindre Amboine.
Le 2 1 , au matin, nous observâmes pour la deuxième fois,
des angles horaires sur le méridien de l’ilot de la pointe Noessa-
Weua; mais cette fois nous eu étious â i6 milles daus le S .;
nous déterminâmes aussi la partie N . E. de l’île Amblou.
I.e 2 2 , à midi, nous étions à 8 lieues daus l'O. de l ’entrée de
la rade d’Amboine; depuis le midi de la v e ille , nous avions
fait en ligue droite i 3 milles au S. i /4 S .O . Nous conservâmes
toute l ’après-midi la bordée de tr ib o rd , et à 6 heures du soir,
uous vinmes virer à 4 milles de la pointe Allang, pointe O. de
la baie. Nous avions reconnu le village de L a r ik a , situé sur
cette poiute, et nous avions remarqué surtout une jolie maison
ca rrée, blaiicbe, tout au bord de la mer, et qu’au pavillon
flottant au-devant de sa façade, nous avions ju g é être celle de
1 agent hollandais. Mais nous reprenions tristement la bordée
du large, qu an d, à 8 heures, nous entendîmes tout à coup les
sous du tam-tam, et peu après nous entrevîmes daus l ’ombre
une embarcation qui nous eut bientôt atteints. Elle était entièrement
armée de Malais; l’un d’eux monta à bord et me remit
un papier. D’après la forme de ce papier, je jugeai qu’il s’agissait
d’y inscrire les noms du bâtiment, du capitaine, des lieux
d o ù il venait et de ceux où il comptait se rendre. Après avoir
souscrit à cette forma lité , tout ce que je pus apprendre de cet
homme qui ne connaissait que le malais, fut que le chef de
Larika était M. Barber, que le gouverneur actuel d’Amboine
était M. M o r re e s,e t que sou bateau ne contenait aucune espèce
de provision. Sur quoi il prit congé de nous, et regagna ses
fo y e rs , tandis que nous continuâmes à lutter contre les flots.
Le 23 fut encore une journée de désappointement. Au moment
où je croyais atteindre l’entrée de la rade , le courant
m entraîna sous le v eu t, et à raidi i 5 miuutes, nous virions
encore uue fois de bord à une demi-lieue du village de Larika.
Dans la nuit, le courant nous entraîna au la rg e , et le 24, au
jour, uous étions à 7 lieues daus le S. de la pointe Allang.
Toutefois, à l'aide d’une jolie brise d’E .S .E . , qui s’éleva vers 10
heures du matin, je pus mettre le cap au vent de la pointe
Noessa -Niva , et à 4 heures, nous l ’avions dépassée et uous
entrions dans la baie.
Je cherchai ensuite â faire route vers le fort V itto r ia , en
suivant le plus près possible la côte orientale de la baie; mais à
mesure que nous entrions la brise mollissait, et le jusant très-
prononcé retardait considérablement notre marche.
A 6 heures 10 minutes du soir, le lieutenant de vaisseau
Elgeueuze, capitaine du port â Amboine, monta à b o rd , et y
resta jusq\i’au moment où la corvette fut mouillée. Mais ce ne
Voyage île ¡Astrolabe. 9 8
OuloliTC
1827.