Les échelles latérales, portant la dénoiniuatiou d'altitudes
inlérieures, iigureut les divers degrés d'abaissement des couches
de rOcéau au-dessous de sa surface. Les divisions principales
sont de lo o brasses chacune ou de 5oo|iieds, et j ’ai borné
féchelle à mille brasses, attendu cpie nous ne possédons ]>res-
([u’aucune observation authentique au-dessous de cette pro-
Ibiideur. Celles ([ui ligureut sous cette limite sont douteuses.
D'ailleurs j'ai placé près du chiffre de leur température celui
de leur altitude, pour éviter de donner aux échelles latérales
de plus grandes dimensions.
De ce (|ue uous venons de d ir e , il suit que le plan ABDC représenterait
la section verticale faite par un quart du plan du
méridien daus la masse des eaux océaniennes jusqu’à la profondeur
de mille brasses, eu sup[>osant que les deux bases curvilignes
supérieure et inférieure soient dévelojqiées sur les deux
lignes droites AB et CD.
Mais il faut se garder de penser que fé ch elle des altitudes AC
soit en rapport avec celle des latitudes. Pour que cela eût lieu ,
il aurait fallu donner à AC une étendue moindre d’un septième
de millimètre ou d’uii seizième de lign e , c’est-à-dire que
la section verticale ABDC se serait réduite à uue ligne moins
épaisse qu’aucune de celles qui iigurent sur ce tableau. S i , au
contraire, on avait voulu conserver à AC sa longueur actuelle,
il eût fallu donner à AB une étendue de plus de 480 toises, ce
fjui était impraticable.
Pour conserver à l’échelle des altitudes une dimension appréciable,
j ’ai donc été contraint de forcer considérablement
son étendue, relativement à celle des latitudes.
Maintenant nous allons examiner successivement, mais d’une
manière collective, les diverses conséquences qui semblent découler
des observations faites jusfju’à ce m omen t, en commençant
|)ar riiéinisphère boréal.
Si .nous faisons d abord atteution à ce qui a lieu depuis la
surface de 1 Océan jusqu’a lo o brasses de [uoloudeur, ou voit
que la temjiérature des couches, tout eu déjiendajit d’une manière
sensible de celle de la surface, se refroidit déjà d’une
manière marfjuée. Près de l’éfjuateiir, ce refroidissement à cent
brasses est même déjà de douze ou (juiuze degrés, et la couche
des eaux semble se maintenir entre 14 et 18° du thermomètre,
jusqu’à 4ü" de latitude. De 4o à 60", la tempéri Uure de cette
couche décroît de i 3° à la surface, à 6 ou 7“. Eufiii, dans les latitudes
plus rajiproehées du pôle, les eaux de la mer out déjà une
température presque fixe entre - n “et — 2°.
Quoique moins sensible, le refroidissement des eaux continue
de 100 à 200 brasses d’altitude. Il n’est plus que de deux ou
trois degrés dans les latitudes tempérées, et même au-delà de
5o”, à cette profondeur de 200 brasses, il semble qu’on soit déjà
sur les confins de la limite de 4 ou 5" de chaleur. A 60° de latitude
et jilus haut, la temjiérature continue d’être presque constante
eutre -p 1° et — 2°.
De 200 à 3oo brasses, le refroidissement a encore lieu d’une
manière marfiuée jirès de féquateur, et la température ue parait
plus varier qu’entre 10 et 12”. Au-delà de 40“ de latitude, on
paraît être jirès de la limite de 4%. Daus les mers jiolaires,
continuation de température entre-i-i° et — 2°.
De 3oo à 400 brasses, jusqu’au jîarallèle d e 4o", la température
parait statiomiaire eutre 6 et 9°. De 40 à 60” de la titude, on
reste dans la limite invariable de 4 à 5 degrés; dans les mers
jjolaires eutre celles de -p i ” e t— 2°.
Eutre les altitudes de 400 et 5oo brasses, dans les régions
chaudes, les couches sous-marines descendent encore le plus
souvent de uu ou deux degrés, celles dc la zone tempérée sont
fixes, et celles des réglons glaciales aussi.
Eutre 5oo et 600 brasses, rieu ue change pour les deux prei5.