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pointe très-basse, et un banc considérable qui s’étend à près
d'un mille, et rétrécit l'entrée du W a n g a r i, de manière à ne lui
laisser qu'un 1/2 mille de la rg e u r , tandis qu’il présente au-
delà un vaste bassin de plus de 2 milles de la rg e , où des navires
comme [Astrolabe pourraient sans doute entrer.
Probablement, comme tous ceux qui ont été reconnus jusqu'à
ce jou r dans ces île s, ce fleu v e , malgré l’aspect imposant
dc sou emboucbure, n’est qu’une large crique d'eau salée, aboutissant
bientôt à un torrent plus ou moins considérable, q u i,
daus lescbaleurset à basse mer, n’offre souvent qu’un filet d ’eau.
Les observations faites par M. Jacquinot au mouillage ont
placé l'entrée de la baie Wanga ri par 35° 5 4 ' lat. S . , et 172°
8 long. E.
Les observations de variation faites à la mer semblent
annoncer qu’elle se soutient le lon g de cette côte entre i 3° et
i 5° N.E.
Dans les coups de vent furieux du 9 au 12 fé v r ie r , le baromètre
éprouva peu de variation ; mais , au fort de 1 ouragan
du 16 , il descendit jusqu’à 2 f - 5'-; puis il remonta promptement
à aS'- et aS'- 2'. Le thermomètre s’écarta rarement des
limites de 18° et 22°.
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TRAVERSÉE DE LA BAIE WANGARI A LA BAIE DES IL E S .
Le 23 fé v rie r, à midi précis, nous quittâmes ce mouillage
qui avait failli nous devenir funeste, e t , favorisés par une jolie
brise de N . , nous gouvernâmes au S.E. i /4 E . , nous enfonçant
dans la grande baie S b o u rak i, et prolongeant la côte à 2 ou 3
milles de distance. La sonde donnait de 3a à 38 b ra sse s, fond
de sable.
La côte de la baie W an g a r i, basse et dénudée, se relève auprès
du cap Papa'i-Outou, où elle devient en même temps un
peu boisée. Au-delà, ce n’est qu’une suite de dunes uniformes et
presque dépouillées jusqu’à 4 ou 5 milles du cap Tokatou-
Eenoa (cap Rodney de C o o k ) ; alors la terre se relève encore,
et prend un aspect moins triste.
Nous laissâmes sur notre gauche dans l ’E. les îles Moro-
T i r i, Taranga avec son sommet bifurqué, et le rocher Tou-
to u ro u , petit coin de m ire , distant de deux lieues du cap
Papai-Outou.
A 7 heures du s o ir , nous passions précisément entre le cap
Tokatou-Eenoa et l’île S b o u to u ro u , à moins d’une demi-lieue
du premier, et environ 10 milles de l’autre, ayant alors 40
b ra sse s, sable. La pointe de Tokatou-Eenoa n’est pas elle-
même très-élevée, et ce n'est qu’à 4 ou 5 milles dans l’intérieur
qu elle est surmontée par un morne à deux mamelons arrondis,
de 1 5o toises environ de hauteur.
Après avoir dépassé le c a p , la sonde indiqua , comme aupara
v an t, un fond uniforme de 3 i à 33 brasses. La nuit fut très-
belle , et nous la passâmes paisiblement en panne.
Le 24, au jo u r , nous vîmes que le courant nous avait entraînés
de 6 ou 7 milles dans l’E ., vers le cap Moe-Hao. Nous
nous trouvions à environ deux lieues dans le S. de l’ile Shou-
tourou ; l’on gouverna à l’O.S.O. pour rallier la c ô te , et la
suivre d’aussi près que possible; mon intention étant de pénétrer
dans les iles de l’O . , vues par Cook à la hâte et d’une
manière for t vague.
A 8 heures du m a tin , un écueil à fleur d’eau se montra sur
l ’avant du navire; nous le laissâmes sur tribord à quatre cents
64.