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ressemblance avec la [jartie du mur d’une maison comprise
entre les deux toits. C ’est, en e ffet, quand on le voit précisément
de fa c e , la forme exacte qu’il affecte , c’est-à-dire, celle
d’une section verticale et triangulaire, blanchâtre et tout-à-fait
dénudée, dans un montioule allongé en forme de to it , tandis
que ses deux flancs sont revêtus dc verdure.
Auprès de bu se trouve un petit rocher pyramidal remarquable.
Nous conservâmes long-teni])s en vue l ’arête de cette face
triangulaire, c[ui semblait comme une ligne d’un blanc éclatant,
à l’extrémité du cap.
Nous aperçûmes dans l ’intérieur la jihis haute montagne que
nous ayons remarquée sur la Nouvelle-Zélande, le mont Ikou-
Rangui, dont nous étions alors à 5o milles.
Depuis la baie T a on e -R o a , et surtout aux environs du cap
Gable, il y a des sites dont une culture bien entendue ferait sans
doute de fertiles campagnes ; les fumées se montrèrent en [dus
grand nombre que partout a illeurs, preuve infaillible d’une
[lopulation plus nombreuse.
Après le cap G ab le , la côte court vers le N.N.E. environ 6
milles, et nous la prolongions à environ uue lieue. Puis elle se
dirige brusquement vers f O .N .O ., et v ie n t , après la petite île
AIouï-Tera, (|ui est collée contre terre , former la baie Houa-
Hoiia (T o la g a de Cook.)
Vers 6 heures du soir la brise tomba, et la corvette resta immobile
à 3 ou 4 milles de la côte.
Toute la n u it, il ne régna ([u’uue faible brise d’O. avec un
temps superbe. A lo heures du so ir , uous restâmes en panne
par 53 brasses , sable et vase, à 5 milles de terre.
Le lendemain, 5 fé v r ie r , le vent devenant contra ire, nous
mîmes ce temps à profit en allant jeter l'ancre dans la baie
Houa-Houa, par 5y pieds, fond de sable et vase.
La baie d’IIoua-Hoiia est un mauvais m o u illa g e , surtout
avec le vent du N.E. qui, y donnant en p le in , doit y élever une
grosse mer, et ne permettrait pas d’appareiller si l’on était tant
soit peu enfoncé dans la baie.
A l ’ouvert de la baie, dans l'endroit oû nous étions, et oû
Cook a également m ouillé , le fond de lo à 12 brasses ue paraît
pas être de bonne te n u e , puisque nous y avons cbassé à deux
reprises, et avons fini par être forcés de remettre sous voiles.
Cette baie a i 1/2 mille d’ouverture sur autant de profondeur;
elle est terminée jiar une belle plage de sable de i 1/4 mille
de circuit. D’après C o o k , un ruisseau vient s’y décharger; mais
la boule nous empêtba d’accoster pour le reconnaître.
Le fond diminue uniformément jusqu’à deux câbles de la
plage, où l’on trouve encore 21 pieds, sable et vase.
Depuis la plage de sable ju sq u ’aux deux ¡jointes qui forment
l’entrée, la côte est formée de rochers coujjés à pic et assez
é le v é s , tandis que la jjlage borde une ¡jlaine immense qui se
termine à des montagnes éloignées.
Près de la pointe du N. est une île escai’p é e , a r id e , (¡ue sa
couleur avait fait nommer l’ile B lan ch e , et dont le vrai nom
est Motou-Heka ; son sommet est fortifié par des palissades,
et c’est sans doute un lieu de sèireté en temps de guerre.
Motou-Heka est assis sur uu large plateau de roch e rs, la
plupart hors de l’eau â marée basse, et qui réduisent â environ
I câble le passage entre eux et la côte; mais au milieu on trouve
5o pieds, gravier.
A partir de Motou-Heka, uue traînée de récifs, formant les
rochers de Shaki, s’étend vers le N.E. environ 3/4 de mille; nous
vimes continuellement la mer briser dessus, quoiqu'il fit très-
beau temps. A l ’extrémitéN.E., la plupart des rochers sont hors
de l ’eau, du moins à marée basse, et près d’eux on trouve 7
brasses, fond de roches.
Voyage lie l'Aslrolabc. 60
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