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Le î 5 , au jour, les iles de la veille se montrèrent à nos y eux,
au traversde la b rume,et nous reconnûmes qu ele courant uous
en avait sensiblement rapprocbés.
A mesure (|ue nous eu approchions, nous remarquâmes que
les terres de droite se comjiosaieut de deux îles de médiocre
hauteur et de peu d'étendue, savoir ; Oiig-IIea-Lcbou au N., de 5
milles de lon gu eu r , et Oiig-He.a-Rlkl au S., beaucoup jikis p e tite ,
assise sur le même r é c if, et de deux Ilots de sable, Nougou-
C h on g iiia , aussi environnés d'un récif. A gauche , une seule île ,
Boulang-Ha, de i 3 milles de c ir cu it , ceinte d’un brisant circu
la ire , nous montrait d’immenses forets. S u r la partie N.E.
de B o u la iig -H a , nous vimes un grand eufoiiceineut devant
lequel il y a une chaîne de petits d o ts; mais la distance) i 1/2
m ille ) à la(|uelle nous eu passâmes, nous permit de nous
assurer qu'd n’existe daus le ré c if aucune coupure pour y
pénétrer.
A 9 heures 3o minutes, nous observâmes des angles horaires
du soleil, comme nous étious au mdleu de cette passe
inconnue. Elle a 3 milles 1/2 de large dans l’endroit le plus
é tro it, entre les récifs de la partie S. de Boulang-Ha et les
Ilots Nougou-Cbongiûa. Ces Ilots se trouvent à 40 milles dans
le N . 2o “ü . de l'ile Batoa ( i le T o r tu e ) , dont il est prudent
de venir prendre connaissance avant d’entrer dans les iles
Viti.
Uue pirogue venue d’Ong-Hea a communiqué avec nous;
le chef est resté à bord justju’à f ile Laguemb a , et nous a été
fort utile en donnant les véritables noms des îles, et indiquant
â l’avance leur position et celle des récifs qui les entourent.
Nous poursuivîmes notre route au N.N.O. et N .O .; de nouvelles
îles se montrent successivemcut devant n o u s , et M. Gressien
est chargé de recueillir avec soin tous les matériaux nécessaires
pour dresser une carte exacte des iles Viti.
A m id i, lors de l’observation de latitude, nous étions par
19“ 1' S. et sur le méridien de 179“ E. Des îles étaient en vue
tout autour de l lior izon; au S.E. le groupe d’Ong-Hoa; au S.,
à I lieue, Boulang-Ha; â 1 2 milles et droit â l’O ., la petite ile
M a r am b o ;à 6 milles plus lo in , dans la même direction, la
pointe sud de l’ile Rambara, terre plus considérable,d’au moins
4 milles de longueur N. et S ., qui paraissait peu élevée, et
dominée dans sa partie N. par un morne isolé. Au N. de R am bara
était l ’ile Waiigar.a qui uous restait à 18 milles dans
rO.N.O. ; dans le N. et à 7 milles était l’de Namouka ( nous
étions alors |)récisémcnt sur le méridieu de sa pointe orientale);
enfin, dans le N.E., et â la distance de 4 ou 5 milles, était
le petit groupe d’A ng-Ilasa, composé de 4 ¡lots élevés et de
quelques rocliers qui paraissaient sains.
A 3 heures 1/2 , nous passions entre les îles Wangara et Namouka
, à 8 milles dans l’E. de la pointe N. de la p rem iè re , et
â 3 dans l ’O. de l’extrémité occidentale de la seconde. Namouka,
qui a 4 ou 5 milles de longueur E. et O., est accompagnée
de (juelques rochers assis sur une large ceinture de brisants.
A 6 heures, nous étions précisément entre les deux Ilots
Komo e tT a b o u u e -S ik i, à 4 beues de chacun d’eux. Ou distinguait
dans le N. les hauteurs de l’ile Laguemba , dont nous
étions encore à 11 lieues ; nous avons réduit la voilure et passé
la nuit en courant de très-petits bords.
Le 26, â 5 heures 1/2 , nous avons fait route vers le N., avec
un vent d'E. assez frais, bien que le ciel demeure très-couvert
et qu’il tombe une pluie fine et eoutinuelle. Cette pluie nous
a masqué lon g - temj)s la vue des terres, et ce n ’est q u’à7
heures que nous avons pu reconnaître Wangara , Rom o , Ta-
b ou ue -S ik i. Nous avons laissé à 11 milles dans l’E le petit ilot
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