s«i«ei,.i»c de la pointe B igot, ou a observé des angles horaires cpii Tout
placée, d'après nos observations définitives, par 128" 55' long.
E. Daus fa p r è s -m id i, uous ¡lassions entre les lies Aïou et
Manouarau, et nos yeux reconnaissaient avec satisfaction les
diverses ¡larties de Waigiou que nous avions déjà vues deux
fois sur la Coquille.
Le 12, la brise encore une fois fixée au S .O. et O .S .O . nous
réduit à courir des bordées pour avancer dans l’E. Heureusement
le courant nous entraîne dans cette direction. A midi,
nous passons à 8 milles au N. de l ’ile En; e l durant la n u it,
nous contournons, avec une brise incertaine et variable, à 2 ou
3 milles de distauce, la cliaiiie escarpée des iles V a y a g , ou
Quoy, Stéphanie et Qiiéleii.
Le i 3 , aussitôt que le jo u r a repa ru, nous avons forcé de
voiles, pour donner dans le passage eutre les iles Syang et
Quéleii. Une jolie brise de S .S .E . nous poussait tout doucement
sur la plus belle mer du monde; à m idi, nous avions
déjà franchi ce pas, et uous naviguions dans la mer des Moluques.
Près de la pointe S .O . de Syaug, nous distinguâmes un
petit ilot remarquable par deux ou trois arbres isolés et for t
élevés. Nous eûmes bientôt en vue les îles J o y i, Guebe et Gagui.
Pour avancer vers le S ., il nous a fallu louvoyer contre des
vents légers et variables du S .S .E . au S .S .O . Eu passant à 3
lieues dans fE . de la petite île J o y i, nous avons reconnu qu’elle
était fort incorrectement placée sur la carte de M. E re y c in e t,
et l'indication d’Horsburg était beaucoup meilleure. Du reste,
â mon retour en France , j ’ai vu que M. Duperrey avait déjà
redressé cette erreur.
Nous passâmes la nuit aux petits bords entre les iles Guebe,
Gao-ui et Rouib. Le cône immense de cette dernière île s’aperçoit
de toutes parts dans cet archipel, à une grande distance,
et procure une reconnaissance très-commode.
Le 14, au jour, le vent, toujours fixé au S .E . et S .S .E . , sc|,icmii,v
m a empêché de passer entre Gagui et W a ig io u , comme j ’en
avaisle dessein, afin d’explorer la partie occidentale de celle-ci;
j ’ai donc passé sous le veut de Gagui, en me tenant â 6 ou 7
milles de sa côte occidentale.
A 7 heures 45 minutes, lors de la station pour les angles
horaires, nous étious entre Guebe et G a gu i, à 6 milles dans
le N . ü . de la pointe O. de cette dernière; les terres sont élevées,
et le canal a 7 lieues de largeur et parait sain.
Peu après, uous ajierçûmesdans le S. le sommet de la petite
ile D o ïf
A midi, nous étious par 0° 3a' S. et 127“ 16' long. E . , précisément
entre le cap sud de Guebe et l’île Do ïf, à peu près à
égale distauce de chacun ; la poiute S . O. de Gagui uous restait
à 5 lieues daus FE. 16° N .; le courant uous .avait portés de 2.3
milles vers le S. 37" O. dans les 24 beures précédentes.
Peu après midi, nous commençâmes à distinguer dans le
S . S . O. la partie la plus élevée du groupe de B o o , sous la forme
d’une ligne horizontale; nous en étious à environ 10 lieues.
Daus la soirée, nous nous sommes trouves â 6 lieues de l ’île
Doïf; elle est médiocrement haute, et Fon dirait q u e lle est
accompagnée de quelques îlots dans FO. Nous avons observé
¡dusieurs lits de courant qui rendent la mer très-clapoteuse, et
font murmurer ses eaux comme celles d'un torreut ra¡)ide.
Le i 5 , poursuivant lentement notre ro u te , nous viumes, â
8 beures et demie du matin, observer des augles horaires, à 6
milles au N. de la poiute occidentale des iles Boo. Elles forment
un ¡jetlt groupe de terres très-basses et de 10 â 12 milles d’étendue
de l’£. â l’O. En même temps, nous distinguions daus
l’E .S .E . le sommet beaucoup plus élevé des îles Popo, distantes
de plus de 3o milles, et, vers le S .O . , la cime aiguë de Pisaug
surgissait déjà sur Fliorizou le plus pur et le mieux terminé.
Voyage de ¡Astrolabe. Qr^