nous distinguions un enfoncement ouvert au IN ., dans lequel on
trouverait peut-être un ancrage à l ’abri des autres vents; mais
à la distauce de 4 lieues , nous n’avons pu en saisir les détails.
Uue pointe assez remarquable qui forme la pointe S . O. de
Mysory a reçu le nom de pointe L a ir ; du reste nous passions
à uue trop grande distance de cette ile , pour tracer avec exactitude
le contour de scs côtes.
Elle nous a paru avoir 60 milles de longueur E .S .E . et
O .N .O . , depuis la pointe E. ju sq u ’à la pointe Saavedra; toute
la partie E. jusqu’à la pointe Lair est très-basse, avec quelques
monticules peu élevés qui sont les seuls points que nous ayons
pu déterminer, en ayant [lassé à 20 m ille s , distance trop
grande pour apercevoir le rivage.
Après la poiute Lair, la côte forme un grand enfoncement,
et peut-être y a-t-il là séparation ; la partie N .O . est plus élevée,
et parait à cette distance former une ile séparée.
La position de la pointe E. de Mysory est douteuse, elle est
basse et n ’a été vue que de très-loin, à travers les iles des
T ra ître s , avec lesquelles elle se confondait. La pointe O. ou
cap Saavedra est mieux déterminée.
A midi, nous avons vu que les courants nous avalent entraînés
depuis la veille de 21 milles dans 10 . S . O.
A 3 beures du soir, notre station a eu lieu sur le méridieu
du morne oriental de B u ltig , et à 4 lieues au N. de cette lie;
peu après, nous avons dustingué les pointes culminantes d e f ile
Longue à moins de 8 lieues dans le N .O .
Nous continuous d’avancer, plus eu quelque sorte par
l ’action du courant que par celle du v eu t, tant il est faible et
variable. Des morceaux de bois et des arbres entiers passent
souvent le long du bord, e t , par fe ffe t du mirag e, iircnneut
dc loin Vaiipareuce de pirogues ou de rocliers à fleur d’e a u , au
point <[ue uous y sommes souvent trompés.
A 6 heures du soir, nous étious à 5 lieues au N. de Bultig et
a 8 lieues à l'E. de la partie S. de f ile L o n g u e , dout les terres
basses et uniformes se déployaient alors à nos regards. Nous
passâmes eu panne la n u i t , qui fut sombre, calme et parfois
pluvieuse.
Le 2 1 , au jour, nous étions à 7 ou 8 milles de la partie
N .E . de n ie Longue. Cette île , à laquelle nous donnons 18
milles de longueur du N. au S . , est extrêmement basse; on
remarque vers le milieu deux points un peu plus élevés ; à sa
[lointe N . £ . , il y a quelques îlots [>rès de terre avec une apparence
de baie ouverte au N .E . , où fo n trouverait peut-être un
ancrage.-De nombreux bouquets de cocotiers s’élèvent sur ses
plages; sons une touffe de ces arbres, nous avons vu plusieurs
naturcls.rassemblés; mais aucun d’eux n'a été tenté de venir
nous rendre visite, bien que le calme nous ait retenus la matinée
tout entière vis-à-vis de leur île.
Nous n’avons pu figurer correctement que sa côte septentrionale;
la partie S. est si basse que nous n'avons pas même
pu relever plusieurs fois de suite le même p o in t , les terres se
noyant rapidement à mesure que nous nous éloignions.
A la station de 10 h eures , pour les angles h oraires, nous
étions à une lieue de la pointe N .E .
A midi, nous vîmes q u e le courant nous avait portés de i 5
milles vers le N . O. 1/4 N ., depuis le midi précédent. La pointe
N. de l’ile Longue nous restait à 7 milles dans f O ., et malgré
la distance de 70 m ille s , les pitons des monts A r fak , qui dominent
Dorei, se montraient déjà fort élevés au-dessus de l’iior izon;
la brume et les uuages qui les couvrent presque constamment,
empêchent seuls deles v o irà une distance beaucoup plus considérable.
Daus f ap rè s -m id i, le courant nous portant au N. nous a
rapprochés du cap Saavedra ( poiute occidentale de Mysory ).
Voyage de ¡Astrolabe.
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