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qui manquât j)Our en dresser le plan. Les canots [lorlaient à
terre onze naturels qui s’étâient trouvés à bord au moment de
notre subit appareillage de la veille. A midi les canots étaient
de r e to u r , et le reste de la journée se passa en calme, a environ
deux lieues dans l’E. de la baie ; les terres du N. étaient cachées
par la brume.
Le 7 février, au jo u r , nous nous trouvions devant la pointe
ïo k om a lo u que nous voyions alors de front ; nous en étions a
environ lo milles dans l’E .N.E. ; dans cette position elle avait
l'apparence d’une petite île de moyenne h au teu r , tout près de
la côte , tandis que la veille, vue du S., elle figurait une pointe
avancée terminée par un mamelon arrondi.
Dans l'étendue des 12 milles qui séparent la baie Houa-
Houa de celle d eT o k om a lo u , la côte est élevée et court N. et
S. Au milieu de cet intervalle nous avons remarqué l'apparence
d’une ile ; les naturels nous avaient plusieurs lois indiqué
cette partie en prononçant Motou-Oroï; mais nous n’avons
là-dessus aucune certitude.
La baie de To komalou nous a paru ouverte à l’E., comme
celle d’Houa-Houa, et avoir environ 3 milles d’ouverture sur
autant de profondeur. Nous en avons passé à 8 milles ; puis
nous uous sommes rapprochés de la côte, que nous avons prolongée
à la distance moyenne de 3 milles. Après Tokomalou ,
les montagnes descendent à la mer en peute douce , et la contrée
environnante présente à l’ocil du navigateur de riants
bocages, de jolies vallées, et ¡dusieurs ])â considérables.
A m id i, nous étions par 37° 55' 3o" lat. S., à 4 milles de
la cô te , et précisément sur le parallèle du mont Ikou-Rangui,
dont la cime é lancé e , située à 12 milles dans l’in té rieu r, domine
toute cette partie de la Nouvelle-Zélande. Nous avons
continué de le voir durant plusieurs jours de tous les côtés du
cap E s t , et nous avons eu soin de relever les points saillants
de la côte par son sommet.
Dès le point du jo u r , nous avions aperçu le cap Est de la
Nouvelle-Zélande, dont nous étions à 25 milles, ainsi que de
la petite île qui le fait reconnaître ; le cap sc nomme W aï-A]iou,
et l ’ilc riouana-Hokeno.
A 3 heures 1/4 du so ir , nous fîmes notre station par 26
brasses, sable vasa rd , à 3 milles daus le S. de l ’Ile. Distante
d’un mille du ca]> , ce n’est qu’une masse arrondie d’iin
demi-mille de diamètre, formée dc rocliers blancs taillés
à pic au bord de la m e r , et couverts au sommet de quelque
verdure. Elle est placée sur uu plateau de brisants, en ¡lartie
su bme rg és, qui semblent la réunir au ca]i ; de sorte que le passage
entre les deux ne doit pas être ¡iraticable.
Le cap luî-même n’est qu’un morne en forme de cône écrasé,
de 5o à 60 toises d’é lé va tion , qui ue tient à la grande terre (pie
par une langue pins basse; de sorte qu'on le prendrait aussi
pour uue île à une certaine distance. Sa meilleure reconnaissance
est l ’ile Houana-Hokeno, et le cbangement subit de direction
de la côte qui fuit vers le N.O. 1/4 O. '.
De la baie Houa-Houa au cap W aï-Ap ou, 11 y a 40 milles.^
pendant lesquels la direction générale de la côte est le N. 1 5° E.;
les terres sont de moyenne h au teur , les montagnes vertes,
mais ]ieu boisé e s, le rivage d'un accès diffic ile , offrant partout
de grandes taches jaun âtres, qui sont le rocher mis à nu. Les
caps paraissent saillants, et laissent entre eux des enfoncements
où l ’on peut sans doute m ouille r, comme la haie To komalou
et la baie Ouverte. Les montagnes laissent parfois entre elles des
terres basses près de la m e r , ce qui offre l'apparence de baies;
' Nous plîtgons le c.up Waï-Apou par 37° 4 i ' 4 o" lat. S. et 176“ 19' 20" long. E.
Le capitaine Herd le place par 37° 4 4 ' 3o" lat. S. et 176° iG' long. E.
Voyage dc ¡Astrolabe. 61