coiigéler, eUlescendrc par conséquent à o” et uu peu au-dessous,
taudis que le iond restera à 4) 4 1 foits tout-à-fait analogues à
ceux qui se reproduisent au milieu des glaces ou fusion des
régions polaires. Enfin il peut arriver nu certain e.space de
temps, deux fois dans l’année, où la masse des eaux du lac se
maintiendra toiit entière à 4”,4, comme il est une zone des
eaux océaniennes o ii, dans une certaine saison, la masse entière
de ces eaux offrira cette température constante depuis
la surface jusqu’au fond.
On voit combien le mode suivant lequel la chaleur se distribue
daus les couches inférieures, soit de l’Océan, soit des
mers fermées, soit même des grands lacs, s’expliipie facilement,
eu admettant un maximum de densité à 4°,4, ou à peu
près, pour les eaux de la mer, comme pour les eaux douces.
Mais si on prouve d’uue manière irréfragable qu’il n’en existe
point, ou bien qu’il n’a lieu qu’au point de congélation, nous
avouerons sincèrement (pi’il nous parait impossible, dans l’état
actuel de uos connaissances, de concevoir la limite de température
des couches inférieures de l ’Océan entre 4 et 5°, et
suiTout le réchauffement de ces mêmes eaux dans les régions
polaires à de grandes profondeurs, tandis que les ondes superficielles
sont presque toujours à - i et —1°,7, et n’atteignent que
rarement o” ou -E i ”.
Nous ne devons pas non plus uous dissimuler combien ee
refroidissement successif des eaux équatoriales et leur tendance
vers une limite de 4°, paraissent en opposition avec l’hypothèse,
d’ailleurs si spécieuse, du feu central. Personne plus que nous
n’est disposé à l’admettre ■. nous ne pouvons imaginer rien de
plus simjile, rien de plus naturel, pour ex|)liquer les phénomènes
volcaniques, et les grands accidents de notre glob e,
surtout dans les régions océaniques. Mais s i, comme plusieurs
physiciens du jour semblent l’admettre, d’après une foule
d expériences, celte influence du feu central ou de la chaleur
pr imitive, pour nous exprimer comme les modernes, peut en
général déterminer un degré d’accroissement de chaleur pour
chaque couche de a 5 à 3o mètres au-dessous du s o l, comment
eoncevroiis-nousqu'à des profondeurs de 5oo, looo et i 5oo mètres,
cet accroissement de chaleur, devenu alors si énergique,
u aura point d’action sur les couches liquides qui jioseroiit sur
les couches solides du globe.? Faudra-t-il admettre à ces profondeurs
une couche Invariable, comme celle qui existe sur
l'épiderme solide du globe ? Faudra-t-il supposer que l’écoree
.whde qm enveloppe le noyau en fusion, ayant |iartout une
épaisseur égale, offre à l ’intérieur sur sa surface concave des
saillies correspondantes aux cavités extérieures oceiqiées par
les mers.? ou bien, comme i'éron semblait disposé à le faire,
faiidra-t-il en revenir au principe que le soleil serait l ’unique
source de la chaleur de notre globe.? Ces haiites questions nous
paraissent tout-a-fait insolubles, du moins pour notre faible
intelligence, et nous les renvoyons à ceux que la renommée'
a proclamés les chefs de la [)liysi(|ue et de la géologie.
Du moins l’on me permettra d’émettre le voeu que les gou-
verneiTieiits de l’Europe continuent d’encourager les grandes
expéditions, dont le but est la reconnaissance complète et définitive
de notre globe et de tous les faits qui s'y rattachent.
Pour sa pa rt, la France a glorieusement contribué à cette
grande tâche, durant une quinzaine d’années. Honneur aux
ministres qui présidèrent à ces nobles entreprises ! Malgré le
refroidissement du moment, espérons que de pareils exemples
trouveront des imitateurs, et que le feu sacré des découvertes
n’est pas encore éteint dans notre belle France. Les révolutions
passent, les opmioiis politiques peuvent varier à l’infini, mais
les laits acquis a la science l’esteiit là pour honorer la mémoire
dc ceux qui out contribué à leur conquête. Ce sont autant de
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