temps (le la baie des Iles à la rade de Pangaï-Modou, avec les
positions obtenues par Cook et d’Entrecasteaux. Cette contrariété
fut d’autant plus fâcheuse, que les marches des n°' 3 8 ,
83 et 118 avaient très-peu varié dans un intervalle de 45 jours.
Celle du n" 38 n'avait varié que de 0",î6.
La déclinaison observée â terre fut d c ................10° 87' N.E.
Les observations faites dans les journées des i 5 , 16 et 17
mai prouvent que les marées sont fort irrégulières dans le
bassin de Pangaï-Modou. Les deux premiers jo u r s , la différence
de la haute â la basse mer ne fut que de 2 yiieds 1/2 ; mais le
dernier jo u r , elle s’éleva à 4'““ 51. Ou en conclvirait aussi que
rétablissement du port serait environ 7 heures 3o minutes.
Du jou r de notre départ de la baie des Iles jusqu au i " a v r il,
le mercure descendit graduellement dans le baromètre de
28>’ 6',5 à 28''- o';5; puis il resta ¡ilusieurs jours â 28'' 3L Le
10 a vril, jour du coup de vent de N .O ., il redescendit à 27’’' io ‘';
ensuite il fut constamment statiomiaire entre 28'’ i* et 28'’ 2'
jusqu’à notre départ de Tonga-Tabou. I.es indications du thermomètre
, auparavant fixées entre les limites de 20° et 23“ à
l'air comme à l'eau , à notre retour dans la zone torride s élevèrent
sur-le-champ de 3° ou 4“ ; cepeudant à T o n g a - la b o u
même elles dépassèrent rarement 26“ ; et durant les derniers
jours de notre mouillage, lorsque les vents du S.E. furent bien
ré tab lis , les limites de la température furent assez régulièrement
22° et 24°.
Les événements qui nous arrivèrent à Tonga-Tabou , et les
travaux pénibles et continuels qui en furent la suite, nous
empêchèrent de lever le plan détaillé du mouillage. Cependant
M. Ibiris, qui se trouvait chargé du travail géograiihi-
que , mit à profit tous les instants de repos. Outre les relèvements
qu’il prit sous voiles jusqu’au moment de l'éclioiiage, il
fit des stations aux mouillages de Pangaï-Modou et de Mafauga,
e t, profitant des documents du voyage de d’Entrecasteaux et
du capitaine W ilson , il a dressé le plan général de File.
Les iles Tonga forment un g roupe d’iles basses et bien boisées,
de 22 lieues de to u r , en y comprenant les récifs. L ’ile principale,
ou Tong a-Tabou , affecte en quelque sorte la forme d'un
croissant irrégulier dont la convexité serait opyiosée au S . , et
dont la concavité, tournée vers le N., serait fortement échancrée
par un lagon de 5 milles de largeur sur 3 milles de profondeur.
D'immenses récifs de coraux accompagnent cette île à 8 milles
au large dans toute la partie du N . , et forment divers canaux,
avec une rade utile aux navires qui veulent y mouiller. Plusieurs
ilô t s , la jilupart couverts d’a rb re s , sont disséminés sur les coraux.
L ’un d’e u x , E o a -T cb i, situé devant l ’entrée du canal de
FE., est assis sur un ré c if iso lé, el présente une surface d’une
lieue de circuit environ.
T o ut le reste du littoral de Tong a -T abou , depuis sa pointe
E. ju sq u ’à sa pointe occidentale, en passant par le S ., offre
un aspect tout différent, et la ceinture de coraux cyui l’environne
s’étend rarement à plus d’une encâblure au large.
Le lagon, avec son goulet, serait le véritable port de Tonga-
T a b o u , et à marée h au te , il eu offre l’apparence; mais il n’en
est pas de même de basse mer : ce n’est ydus qu’un vaste
plateau de co ra u x , au travers desquels serpente un canal étroit,
et praticable seulement pour les embarcations.
Le meilleur mouillage, pour un navire qui veut séjourner
et être parfaitement en sûreté, est celui que nous avions ch o isi,
d'après d'Entrccasteaux, à quelques câbles dans FO. de la petite
île Pangaï-Modou; mais, d’après ce qui nous est a r r iv é ,
on voit ([u’il n’est pas toujours facile de le gagner.
.La marée occasionne un courant très-fort entre les Ilots Ma-
gonha et Matnou-Afai, et, à moins d’une bonne b rise, il est im-
7 0 .