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452 VOYAGE DE L’ASTROLABE.
Nous relei'ions alors :
Le mât de pavillon du fort à E . 12° S .
La pointe S . de la b a ie ......................... S . 64° O .
La pointe N . id ................................... N . 27“ O .
Ainsi qu’on fa déjà v u , dans ces 8 jours de traversée, d’Amboiue
â Manado, nous n’éprouvâmes que des brises faibles ou
variables, avec quelques grains, un ciel souvent cou ve r t, et
la mer la plus calme. La température était fixée entre 26 et
28°, â fa ir ou dans l ’e au , le jo u r et la nuit.
Durant les huit jours de la relâche â Manado, il soufflait
habituellement uue petite brise de terre avec des calmes. Cependant
le 28 ju ille t et le 3 a o û t, il y eut des vents d’O .
assez frais, qui soulevèrent sur-le-cbamp une grosse m er , et
dans ces circonstances ce mouillage est fort dangereux pour
un gros navire.
I f observatoire fut établi sur uue plate-forme circulaire, garnie
de quelques pièces de canon, située sur le bord de la mer
devant le port Amsterdam.
Sa latitude, déduite de deux hauteurs circumméridiennes du
soleil, fut trouvée d e ..................................................... 1° '^9 28" N .
Sa longitude est celle d’Amboiue, ramenée directement a Ma-
iiado, par la moyenne des marches des montres n“ 38 et 83.
A])rès un intervalle de dix jo u r s , ces chronomètres avaient â
peine varié sensiblement. Cette longitude fut de 122” 3 i 8 E.
Jusqu’alors, personne, que nous sachions, n ’avait assigné la longitude
de ce point remarquable des possessions hollandaises.
M. Pâris fut employé â lever le plan de la baie de Manado,
et voici les principales indications qui résultent de son travail;
La baie de Manado, ouverte en plein aux vents de l ’O ., offre
un enfoneeiiient demi-circulaire de 7 milles de largeur sur 4 de
profondeur. La côte est partout bien boisée, et Ion aperçoit
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çà et là quelques groupes de maisons avec des cocotiers aux
environs.
La ville de Manado et le fort Amsterdam sont situés sur la
partie orientale, près d’une petite rivière, la plus considérable
de celles qui se déchargent dans la baie; et c’est devant cet endroit
que les navires viennent jeter l ’ancre.
Toute la côte est bordée d’un banc de sable d’environ 3/4 de
câble de la rg eu r , et dans la partie du S . il est parsemé de
pâtés de corail.
La côte est très-acore, et le grand fond qui existe pai’toul
rend le mouillage incommode et peu sûr; devant la v ille , â
d em i-m ille de te r re , on ne trouve pas fond â 100 brasses;
pour être par moins de 5o brasses, il faut ne pas s’écarter à plus
d’une encâblure du bord du banc. A demi-mille au S . de la
v ille , le banc s’avance au large à près de 4 encâblures; il est
presque entièrement formé de corail, excepté à une très-petite
distance de te r re , oû fo n trouve un fond de sable. Ce banc ne
découvre pas, et le moindre fond qu’on y ait trouvé est deux
pieds, co ra il, à marée basse ; la mer brise sur son milieu quand
elle est un peu forte.
Au S . de ce banc et â un mille de la v ille , est l’embouchure
du ruisseau dans lequel nous fîmes notre eau; des embarcations
assez fortes peuvent y entrer â mi-marée, et l ’e au ,
quoique trouble , y est bonne. Notre graud canot remonta
ce ruisseau â près d’un d emi-mille pour prendre nue pièce
de bois.
La côte méridionale de la baie court E . et O ., elle est très-
acore, et à I 1/2 câble de terre; la sonde ne trouve plus le
fond à 5o brasses.
La côte orientale, où se trouve la v ille , court également en
droite ligne du S . S . O . au N . N . E . ; outre la rivière de la ville
et celle de l’A iguade, nous en avons encore remarqué deux au-
Voyage de t'Astrolabe. J î 4
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