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VOYAGE DE E’ASTlìOI.ABE.
Sur rette còte, et droit au N. de la poiute intérieure de Bald-
Head. O li volt à un quart de mille de terre uu dot bas, qui ii’est
qu'im plateau de granit sur lequel on remarque d’autres blocs
énormes qui ne tiennent pas au sol ; il a environ quatre câbles
de c ircu it, et l'ou trouve 28 pieds tout autour à toucher terre.
l.a presqu'île de l Aiguade nous ayant paru le lieu le plus
convenable pour y fonder un établissement, a été l'objet d'une
investigation particulière de la part de M. Lottin.
La presi(u'ile de l'Aiguade forme la partie N. de l'entrée du
havre de la Prliicesse-Boyale; ee n’est pas une presipi'ile proprement
d ite , mais une masse de terre é le v é e , cernée en partie
par des marais, et contigue â deux grandes plages de sable.
La partie baignée ¡lar la mer a 2 milles et demi de circuit.
J.a grande plage, qui termine la presqu’île au N., est celle du
fond de la baie du Pioi-Georges ; à partir de sou extrémité S . ,
si l’on suit la côte de la presqu'île, qui se dirige vers lE . i /4
S.E., on trouvera, après un peu plus d’un quart de mille, lapointe
des Patelles à laquelle nous avons donné cette dénommatioii
parce cpie ses rocliers sont couverts de cette espèce de coquillage.
La pointe des Patelles forme l'extrémité E. de la presquîle ;
elle est peu élevée, formée par uu monticule qui descend en
pente douce jusqu’à la mer; elle est de roches granitiijues, ainsi
que la côte déjà parcourue depuis la grande plage.
Un peu avaut l’extrémité de la grande plage, la côte oflre
une inflexion subite vers le S., qui ue mériterait pas d être rap-
|)ortée, si ce n’est qu’elle présente en tous temps un débarca-
daire commode; ce qui n’est pas â n é g lig e r , car la boule du
large déferle souvent aux environs de la poiute des Patelles, de
manière à empêcher les bateaux d’accoster.
Entre cet abri et la grande plage on trouve une quantité de
laiteron et de céleri sauvage.
Cll.tlt II. — liYDHOGKAPIIlE. 180
Eu quittant la pointe des Patelles, la côte court vers le S.S.O.
l’espace d’un demi-mille jusqu’à une pointe de granit pelé,
<rune quarantaine de pieds d ’élévation , qui est la pointe S.E.
de la presqu’î l e , et la pointe E. du goulet.
Entre ces deux pointes, la côte, composée de roches de gra nit
ou de blocs isolés de diverses dimensions , n’offre que (piel-
(|ues petits accidents; la houle du large y déferle avec force, ce
([ul empêche de tirer parti d’un lilet d’eau assez considérable
qui est ]irès de la pointe de granit, et gêne pour prendre du
bois de chauffage qui est près du bord de beau, mais qu’il faut
transporter â bras jusqu’à l’embarcadaire de l’aiguade.
A deux câb les , dans le N.E. de cette pointe et à a 5 toises de
te r r e , est uu ¡letit rocher qui reste élevé d’environ 2 pieds au-
dessus de la haute m e r , et autour duquel on trouve encore 16
pieds fond de roches.
En jiartant de la grosse pointe de g ran it, la cô te , qui forme
alors le goulet du havre de la Pr incesse, court d’abord 1 1/2
câble â rO ., ¡mis fait vers le N. un enfoncement circulaire dont
la flèche est de y 5 toises, où se trouvent l ’observatoire et l ’ai-
guade de ï Astrolabe-, et courant ensuite vers l’O.S.O., elle va
former la pointe S. de la presqu’î l e , qui est aussi la pointe O.
du goulet, et que uous avons nommée pointe de ï Astrolabe.
De cette dernière pointe à la poiute de granit, il y a en droite
ligne un demi-mille à l ’E. 1/4 N.E.
Malgré la quantité de filets d’eau que l’on rencontre partout,
celui que nous avons choisi dès les ¡ireiniers jours pour notre
aiguade est le mieux situé : devant lui la chaloupe se trouve à
fab ri de la houle ; elle peut aborder aisément pour mettre le
monde à terre, puis 011 la tient au large sur son grappin, et l’eau
se fait avec la mauche sans débarquer les barriques; l’eau ne
tarissait pas.
Voyage de ¡Astrolabe.
O cto b re
1826.