blancheur si éblouissante que l ’oeil est fatigué de les contempler.
An moyeu d'un léger souffle de la partie de l’E . , [A strolabe
s’avança doucement vers le méridien du cap Otou, Des naturels,
qui vinrent communiquer avec la co rv e tte, nous donnèrent
les véritables noms de tous les points en vue.
En aijju'oebant, nous vîmes que le cap Otou est terminé à
l ’E. ]>ar la petite ile Moudi-Motou , qui s’y réunit par une
cbaine de rochers à fleur d'eau.
A environ 2 lieues au S. du cap , où se terminent les terres
élevées et où commencent les dunes de Sandy-Bay, la côte
paraissait former un enfoncement droit vers l ’O. Les naturels
Indiquaient dans cet endroit le village ou pâ Reinga-Reinga.
Peut-être y trouverait-on un abri ¡jour les navires.
xV 4 heures du sijir, nous fîmes une station â 2 milles et précisément
au N. du cap Otou , par 70 brasses, sable vasard, et
nous lui assignâmes pour position; 34“ 24’ bit. S. et 170° 4 1 ’
long. L. ■.
Dans cette position, où nous le voyions de f r o n t , Otou nous
offrait une masse dont les flancs sont escarpés, sapés par la
lame, et la cime est terminée par une espèce de plateau uni. La
petite ile Moudi-Motou paraissait séparée du cap de quelques
encâblures , et cet intervalle était jjarsemé de têtes de rochers.
La masse du cap Otou forme une petite presqu’île ( M oudi-
Wenoua ) , jointe à la terre par un isthme de sable, et du côté
de l ’O. il forme une, petite c r iq u e , où l’on serait à l'abri avec
les vents de la partie de l’E.
7 D’Entrecasteaux plaça ce point par 34° 26' lat. S. et 170° 4 i’ Lng. E. Selon
flerd, il serait par 34° 24’ 3o" lat. S. et 1 70° 5o' long. E, Nous pensons que nos
iléterminations sont très-voisines de la vérité ; an moins notre position en longitude
est immédiatement liée au méridien de la baie des Iles.
Après le cap Otou, vient la pointe Otabe, gros m o rn e , rond
et boisé ; puis le cap Reinga ( M aria-Van-Diemen de Tasman ),
extrémité N.O. d’Ika-Na-Mawi, terminé par un rocber en forme
de coin. Reinga est à 20 milles dans l’O. 8° S. du cap Otou.
Otabe est sur la même lign e , et à peu près â égale distance de
l'un et de l ’autre.
Au coucher du so le il, les sommités de Manawa-Tawi ( les
trois R o is ) furent un instant visibles dans l ’O. du compas,
aux bornes de l’horizon. Nous devions en être à 4° milles
environ.
Toute la n u it, nous eûmes du calme avec une belle mer.
Toute la journée du 8 , nous n’eûmes encore que de faibles
brises variables en tous sens, qui nous forcèrent de rester
devant le cap Otou. Les observations astronomiques furent
répétées, pour mieux fixer sa position.
La nuit du 8 au 9 se passa encore en ca lme, et le 9 , à midi,
nous nous retrouvâmes presque au même point que le 7 , à
m id i, à 3 lieues dans le S.E. de Moudi-Motou.
Après avoir passé devant Sandy-Bay et la baie Nanga-Ounou
sans pouvoir accoster la c ô t e , uous réussîmes à nous approcher
de la pointe K a ri-Rar i ( pointe Rnu ckle de Cook ) , qui
sépare la baie Nanga-Ounou de celle d’Oudou-Oudou,
Cette pointe forme une presqu’île de moyenne élévation, qui
domine les terres basses des deux baies, et est accompagnée de
quelques petits ilôts.
Le 10 à midi, nous étions à 4 milles au N. de ces ilôts. La
baie de Nanga-Ounou paraissait s’eufoucer considérablement
au S . , où elle est terminée par des terres peu élevées, et formerait
un bassin excellent si elle n’était pas ouverte en plein aux
vents du N,
Les vents restant mous et variables de l’E.S.E. à l ’E .N .E .,
nous fûmes réduits à courir des bordées devant la pointe Rari-
Voyage de ¡Ailroluùe. 6 8