Novell! lire
I.S2G.
i
L'île Ciirtis, dont nous n ’avons pas approché à plus de 17
milles, nous a paru de moyenne hauteur ; on distinguait dans
le S. d’elle deux petits pitons qui sont sans doute deux îlots
détachés.
Nous avons passé à i 1/2 dans le S. des lies Moncur; ce sont
trois petits rochers arides et qui paraissent très-sains, ainsi que
la tour du Diab le, que nous avons laissée à 8 milles dans le S.
A m id i, nous finies une station à 7 milles dans l ’O. de la
pointe S. des îles Hogan; les îlots Moncur et Rodondo nous
restaient à l ’O. du monde; ainsi ces îles sont à peu près sur le
même parallèle.
Après midi, nous avons doublé au vent le groupe d’H ogan ,
le laissant à six milles dans le S. ; il est formé d’une ile principale
qui peut avoir 2 1/2 milles N.O. et S .E ., et de plusieurs
petits îlots qui sont collés contre e lle ; ces terres sont élevées;
la principale est boisée.
On apercevait alors dans le S.E. la partie N. du groupe de
K e n t , dont nous pouvions être à 20 milles.
Vers les deux heures et demie nous avons reçu plusieurs
o-rains ; le ciel s’est chargé et les terres ont disparu.
Dans les trois journées suivantes, les calmes et les folles brises
ne nous ont permis d’avancer que très-lentement; parfois
l’horizon bien terminé nous permettait de distinguer la ehaine
des montagnes qui borde la côte depuis le promontoire d eWil-
son jusqu’au cap Howe. La sonde a indiqué 175 brasses de
fond, sable fin et vaseux.
Le 24, de 6 à 7 heures du soir, nous avons prolongé l’ile du
cap Howe à 4 ou 5 milles de distance. Le cap Howe forme la
pointe S.E. de la Nouvelle-Hollande; après lui la côte remonte
au N.N.E. Il est formé de montagnes élevées qui peuvent s’apercevoir
de T 2 à 1 5 lieues par un temps clair. Au S. de ce cap,
les terres sont basses ; de sorte qu’en venant du S. on aperçoit
par dessus une montagne isolée sous la forme d’un cône aplati,
située à 6 ou 7 lieues dans l’intérieur des terres.
Lorsqu’on est éloigné de la c ô t e , et dans le S., cette montagne
et celle du cap Howe paraissent sous la forme de deux iles.
Dans fO . du cap Howe on aperçoit une chaîne de hautes
montagnes qui règne à 3 lieues de la côte ; entre elles et la
mer est une terre moins élevée, par dessus laquelle on aperçoit
la montagne citée plus haut.
Le cap Howe est reconnaissable en approchant par une petite
ile peu é le v é e , d’environ i mille de longueur , et qui n est
séparée du cap que par un canal de 2/3 de mille. Cette ile, ainsi
que la côte du c a p , est bordée d'une belle plage de sable blanc.
A 6 heures 4o minutes du soir nous nous trouvions à quatre
milles dans l ’E. de l ’île du cap Howe.
Le 25, M. Guilbert r e p r i t le travail de la côte à la pointe N. de
la baie Tw o fo ld , et le poursuivit dans la journée jusqu’à l’île
Montague.
Toute l'étendue de c ô t e , comprise depuis la baie Twofold
jusqu’à une pointe près du mont Dromada ire, court assez r é gulièrement
du N. au S., sans aucun accident remarquable.
En général, elle est formée par une belle plage de sable, dont
la monotonie n’est interrompue çà et là que par quelques mornes
peu saillants. A l'intérieur, le sol, couvert de beaux arbres
et tapissé d’une pelouse v e rd o y an te , présente un coup d’oeil
très-gracieux. Sous les flancs même du mont Dromadaire, on
remarque des sites délicieux.
Ce mont, ainsi nommé par C o o k , d’après sa forme, est plus
imposant par sou isolement que par son élévation, qui n a rien
d’extraordinaire. Je doute fort qu’elle atteigne 400 toises.
Mon intention était de passer entre la côte et 1 île Montagn
e , m alsla nuit a rriva; le courant devint contraire, et la corvette
à 2 milles de terre se trouvait déjà sur 17 bra sses, fond
5i.
Noveinbr
1820.