remarqué aucun qui eût plus d’un demi-décimètre de
long. Son dos est caréné et son ventre arrondi, comme
le dos et le ventre de plusieurs spares. Les deux mâchoires
présentent à peu près la même longueur. La
lèvre supérieure est extensible. De petites écailles
couvrent toute la surface de l ’animal. On voit à l’angle
extérieur de chaque thoracine une lame écailleuse
alongée et aiguillonnée, que Commerson regardoit
comme un caractère distinctif de tous les spares; mais
ce naturaliste n’avoit pas observé un grand nombre
de ces osseux. Les vertors suivoient en troupes si
considérables le vaisseau de ce voyageur, au milieu
du mois d’août 1768, lorsqu’il alloit vers les rivages
de la nouvelle Guinée, qu’on ne pouvoit pas enfoncer
un seau dans la mer pour y puiser de l’eau, sans en
retirer plusieurs de ces petits poissons, distingués par
la beauté de leurs nuances que le. bleu noirâtre dé, la
base des pectorales fait, ressortir avec encore plus
d ’éclat.
Le mylostome a été pêché sous les yeux de Com- *5
-i 4 Spams brîtannus. tBïfyqysm-B , • ,
L e breton. CorriniersonS• L. - ' c
Sparus argenteus, lineis lateralibus interruptis fuscis maculahis. CVwi-
Tnerson, manuscrits déjà cités.
5 Sparus aureo-lineatus.
Sparus lineis aureis longîtudinalibus ufrinque virg-atus, macula à tergo
pinnæ dorsalis ©blongâ, ex argenteo deauratâ, pinnis' omnibus et caudâ
bifurcâ rubris. Commerson3 manuscrits déjà cités.
merson auprès des côtes des isles Praslin, au mois de
juillet 1768. Le goût de ce thoracin est assez agréable.
Ce poisson a beaucoup de rapports avec la dorade ;
mais son front est beaucoup plus près d’être vertical
que celui de ce dernier spare. Les deux mâchoires sont
également avancées, et hérissées de dents très-petites
et serrées comme celles d’une lime. La langue est
courte, large, pointue et cartilagineuse. Deux orifices
appartiennent à chaque narine. Les yeux sont très-gros
et saillans. Les écailles qui recouvrent les opercules,
le corps et la queue, sont rayonnées, et un peu crénelées
dans leur bord postérieur. La couleur générale
est d’un jaune foncé, plus clair sur les pectorales, meie
avec du verd sur une grande partie de la dorsale et de
la caudale, et qui s etend jusqu au bord intérieur de
la mâchoire inférieure, à la langue, au palais et au
gosier. Deux taches noirâtres sont placées sur l’extrémité
de la queue, de manière à se réunir et à y représenter
, suivant les expressions de C om me r son une
paire de lunettes.,
La mer voisine de l’Isle de France nourrit le mylio ,
qui ressemble beaucoup au mylostome, et qui parvient
à la grandeur d’un cyprin de taille moyenne. Les écaillés
qui revêtent ses opercules, son corps et sa queue, sont
larges, lisses et brillantes. Six dents saillantes en avant
garnissent l’extrémité des deux mâchoires, dont 1 inférieure
est la plus courte; la lèvre supérieure est extensible.