La bonté de l’aliment que donne le post, la salubrité
de sa chair, et sa petitesse, ainsi que sa foiblesse
ordinaire, le font préférer à beaucoup d’autres poissons
par ceux ,qui cherchent à peupler un étang de
la manière la plus convenable. En l’j renfermant, on
n j introduit pas un ennemi dévastateur. C’est pendant
le printemps ou l’automne qu’on le transporte
communément des lacs ou des rivières dans les étangs
où l’on veut le voir multiplier. On le prend pour cet
objet dans les lacs peu profonds, plutôt que dans ceux
dont le fond est très-éloigné de la surface de l’eau,
parce que les filets dont on est le plus souvent obligé
de se servir pour le pêcher dans ces derniers, le fatiguent
au point de lui ôter la faculté de vivre, même
pendant quelques heures, hors de son fluide natal. Le
post cependant, lorsqu’il n’a pas été tourmenté parla
manière dont on l’a pêché , perd difficilement la vie.
On peut, pendant l’hiver, le faire parvenir vivant à
d assez grandes distances : un froid très-rigoureux ne
suffit pas pour le faire périr ; et on l’a vu souvent, privé
de tout mouvement et entièrement gelé en apparence,
retrouver promptement la vie et son agilité, après
avoir été plongé pendant quelques momens dans de
l ’eau froide, mais liquide.
Le corps et la queue du post sont alongés et visqueux.
J ai voulu, pendant quelque temps, placer ce thoracin
parmi les lutjans, parce qu’on pourroit à la rigueur ne
vouloir reconnoître dans ses opercules qu’une simple
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dentelure; je l’ai inscrit cependant parmi les véritables
holocentres, non seulement parce qu’un grand nombre
de traits de sa conformation le rapprochent, aussi-bien
q u e plusieurs de ses habitudes, de ces holocentres*, *i 6 14
* ,6. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre verdâtre.
14 rayons à chaque pectorale.
i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
18 rayons à la nageoire de la queue.
6 rayons à la membrane branchiale de l’hoîocentre tigré.
13 rayons à chaque pectorale.
i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
15 rayons à la caudale.
6 rayons à la membrane branchiale de l ’holocentre cinq-raies.
36 rayons à chaque pectorale.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
20 rayons à la nageoire de la queue.
6 rayons à la membrane branchiale de l ’holocentre bengali.
14 rayons à chaque pectorale.
I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
18 rayons à la caudale.
5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre épinéphèle.
34 rayons à chaque pectorale.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
15 rayons à la nageoire de la queue.
7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre post.
14 rayons à chaque pectorale.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
17 rayons à la caudale.
7 rayons à la membrane branchiale de l ’holocentre acerine..
25 rayons à chaqîie pectorale.
1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.
17 rayons à la nageoire de la queue.