dant, comme le sandat est un des poissons les plus
précieux pour l’économie publique et privée, et de
ceux qu’il faut le plus chercher à introduire de proche
en proche dans tous les lacs et dans tous les étangs,
nous ne devons pas négliger dé recommander, avec
Bloch, de se servir des oeufs fécondés de ce centropome,
pour répandre cette espèce.
Immédiatement après ; l’époque où les mâles se
seront débarrassés de leur laite, on prendra de petites
branches sur lesquelles on découvrira des oeufs de
sandat; on lès mettra dans un vase plein d’eau, et on
les transportera dans l’étang ou dans le lac que l’on
voudra peupler d’individus de l’espèce dont nous nous
occupons, et où l’on ne manquera pas de fournir aux
jeunes poissons qui seront sortis de ces oeufs, de petits
éperlans, des goujons, ou d’autres cyprins à petites
dimensions , dont ils puissent se nourrir sans peine.
On pêche les sandats non seulement avec des'filefs,
et notamment avec des collerels ou petites seines'* *,
mais encore avec des hameçons et des lignes de fond.
Il né faut pas'les garder long-temps dans des réservoirs,
ou dans des hannetons, parce que, ne voulant
pas manger dans ces enceintes ou prisons resserrées,
ils y perdent bientôt de leur graisse et du bon, goût
de leur chair.
Lorsqu’ils sont morts, on les envoie au loin , salés
* Voyez la description de la seine '; dans l’ardcle de la raie bouclée.
ou fumés, ou empaquetés-dans des herbes ou de la
neige.
Nous croyons devoir rapporter à une variété du
saudat, le poisson décrit par le célèbre Paltas dans
lé premier volume de ses Voyages, et inscrit parmi
les persèques ou perches, dans l’édition de Linné,
que nous devons au professeur Gmelin *.
Ce thoracin a tant de rapports avec le sandat et la
perche ordinaire, ou la perche d’eau douce, qu’on la
regardé comme un métis provenant du mélange de
ces deux espèces. Sa couleur générale est d’un verd
doré, relevé par des bandes transversales ou places
noires, su nombre de cinq ou six. On remarque1 aussi
cinq bandes sur les dorsales, qui sont soutenues par
des rajous très-forts. Les écailles sont grandes et rudes.;
Les deux dents de devant de la mâchoire inférieure
surpassent les autres dents en grandeur. Ce poisson
vit dans le Volga et dans d’autres lleuves du bassin
de la Caspienne.
Le hober, que l’on trouve dans la mer d’Arabie, a
été bien moins observé que le sandat. On en doit la
connoissance à Forskael. Ce poisson a les deux dorsales
* P a lta s , le. 1 , p. 461 , n. 21.
Perea volgensis, 'Linné, édition de Gmelin.
i 3 rayons à la première dorsale,
à la seconde.
n à chaque thoràcine. -
15 à la nageoire de la queue..